SI JEUNESSE SAVAIT
Pour que le choix de la jeunesse compte
Association des jeunes féministes de la République Démocratique du Congo

Lors d’une réunion organisée tôt dans la matinée par l’association des jeunes féministes « Si Jeunesse Savait » (SJS) les étudiants de l’UPC, l’ISP et l’IFASIC étaient invités à participer à des conférences sur le thème du harcèlement sexuel. Parmi ces étudiants, nombreux étaient ceux qui venaient pour la première fois et n’avaient jamais été sensibilisés sur la problématique du HS à l’université.

Certains des participants taquinaient une étudiante qui venait juste d’arriver. Ils l’ont fixée du regard et ont commencé  à la submerger de questions, du genre « pourquoi était-elle venue en retard ? Pourquoi était-elle mal-habillée comme ça? Ne savait- elle pas qu’elle faisait honte à voir ? »

L’accoutrement de la jeune étudiante , est une raison valable pour se faire harceler ?

Ces garçons lui demandaient donc la raison qui l’avait

poussée à porter une petite robe fleurie parce qu’ils trouvaient cette robe très sexy et ils la considéraient comme une impudique de se vêtir de cette manière. La jeune femme s’était retrouvée accablée de honte, mise extrêmement mal à l’aise et ne pouvait supporter de suivre sa formation tant l’attitude de ces garçons l’avaient dérangée. Heureusement que le thème de la formation parlait du Harcèlement Sexuel !

La première intervenante, avait comme thème « les violences sexuelles et le genre ». Ce thème tout justement nous avait emmené à faire un débat sur l’habillement des filles/femmes. Elle avait pris la parole pour interpeller ces étudiants sur le fait qu’ils avaient intimidé et menacé cette jeune étudiante en raison de son habillement. Elle leur avait expliqué et fait comprendre que ce n’est pas le fait que la fille s’habille en une courte robe qui leur donne le droit de la harceler.

Ce jour-là, cette histoire de robe  avait servi de parfaite illustration pour sensibiliser les étudiants sur la lutte contre le harcèlement sexuel en milieu universitaire. En effet, même des remarques anodines sur la manière de s’habiller peuvent être assimilé à du harcèlement sexuel.

Selon moi je pense que les étudiants avaient eu beaucoup de chance à pouvoir participé à cette réunion d’autant plus parmi ces étudiants, il y a encore une majeure partie qui vivent dans l’ignorance, et qu’ils n’ont pas souvent l’occasion de participer à des telles formation. Il sera donc impérieux de penser à sensibiliser également le corps professorale, académique et administratif car à nos jours le harcèlement sexuel est un fait réel qui semble être négligé.

Les enseignants aussi doivent s’investir dans l’éducation éthique et morale des étudiants et étudiantes, ce n’est pas seulement former des médecins, économistes, avocats ; mais aussi quand ils terminent l’université ils accèdent dans le monde professionnel avec un bagage d’éthique avec eux.

 

Dans le monde,  plusieurs pensent encore que le mot « esclavage », renvoi à des personnes achetées, vendues, transportées d'un continent à l'autre, et au fait que l'esclavage a été aboli au début du XIXème siècle. Même quand nous ne savons rien de la traite des esclaves, nous considérons qu'elle appartient à une époque révolue. Pourtant c’est une fausse affirmation.

Nous vivons actuellement une époque de haut-esclavagisme. Aujourd'hui le nombre d'êtres humains qui vivent dans les conditions d'esclavage dépasse de beaucoup les esclaves des siècles passés.Les formes d'esclavage sont multiples et elles varient avec l'époque, la culture et le système économique.

Bien qu'il a été aboli depuis longtemps, il existe encore aujourd’hui, au 21ème siècle. Nous pouvons retrouver l'esclavage dans:

 enfant au travail 2

Le mariage précoce ou forcé qui renvoie à des femmes ou des jeunes filles mariées sans leur consentement, et forcées à vivre en état de servitude, faisant souvent l'objet de sévices corporels, ou lorsqu’une femme peut être donné en héritage à une tierce personne à la mort de son mari.

L’esclavage  traditionnel, une forme d’esclavage ou on trouve les enfants nés des  esclaves, qui à leurs tour subissent les mêmes sorts  que leurs parents.

Le servage pour dette : cette forme d’esclavage existe depuis longtemps et augmente en pourcentage selon les pays et dont la principale cause est la pauvreté. Dans le monde, cette pratique touche au moins 20 millions de personnes dans le monde.  Ces personnes deviennent victimes, Par exemple, lorsqu’elles n’ont pas d'argent pour acheter un médicament à leur enfant malade, et qu'elles doivent donc en emprunter, quelquefois convaincues par de fausses promesses. Le pire dans cette forme d’esclavage est que : lorsqu’une personne emprunte en échange d’un travail, le salaire est tellement-bas et le taux d’intérêt est très élevé que le remboursement devient impossible. Pour le rembourser, elles seront contraintes à travailler de longues journées, sept jours par semaine, 365 jours par an. En guise de « rémunération », elles reçoivent gîte et couvert, mais quelquefois n'arrivent jamais à éponger leur dette, qui peut alors être transmise aux générations suivantes. Cette pratique se vit à la plus part de cas  dans nos villages  ou des coins reculés de la ville, voir aussi dans le centre-ville. En Europe de l'Est par exemple, des femmes sont forcées de se prostituer ; en Afrique de l'Ouest, des enfants font l'objet de trafic entre différents pays ; au Brésil, des hommes sont contraints à travailler comme esclaves dans les grands domaines. L'esclavage d'aujourd'hui a de multiples visages et ses victimes sont très diverses, par leur âge, leur sexe ou leur origine ethnique.

L'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales : Les enfants font l'objet d'une exploitation commerciale dans le cadre de prostitution, de trafic, de pornographie. Fréquemment, ils sont enlevés, achetés, forcés à se prostituer.

Parlant de l’esclavage domestique il y a besoin de souligner que les  salariés  ne sont pas protégés par la législation en rapport avec le salaire minimum surtout les femmes et les enfants voir aussi les immigrés. Un fléau qui date de longtemps. La situation sur le travail des enfants dans le monde et en RDC en particulier, est un point sur le quelle aucun de nous ne devraient rester indifférent. A Kinshasa par exemple,  le système KUZU (peut se traduire littéralement en français « cachette »), le jeu de TUNNEL (équivalent de kuzu), les maisons d’un quartier PAKADJUMA à Kinshasa, les enfants qui vendent de l’eau sur la tête dans toute la capitale qui sont appelés père et mère  ou enfants responsable par le fait que ce sont eux qui nourrissent  leur famille, etc. sont les quelques détails qui sautes aux yeux et dont le gouvernement congolais devrait en tenir compte. Ces faits banales en premier lieu, tourne vite à l’esclavagisme sexuelle de ces filles par les trafiquants ou par les agences de proxénétismes qui profitent de la situation et tirer bénéfice en les exploitant sexuellement.

« Dans un système économique mondial dominé par le profit, se sont développées de nouvelles formes d’esclavage, d’une certaine façon pires et plus inhumaines que celles connues par le passé », déclare le pape François qui exhorte à « les dénoncer et les combattre ».

Connaissant bien que ce problème existe, les dirigeants congolais et de partout doivent en tenir compte et considérer l’esclavage comme une preuve indéniable de ce qui peut se produire si on laisse triompher l’intolérance, l’impunité et la cupidité. Voilà pourquoi nous devons «  encourager toutes les victimes de l’esclavage et faire en sorte que cette pratique sous toutes ses formes soit éradiquée »; exhortes Ban Ki-moon, parlant de la situation des esclaves.

La République Démocratique du Congo à adhéré à la Convention supplémentaire relative à l'abolition de l'esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogues à l'esclavage de l’ONU en 1975, soit 18 ans après  son entré en vigueur. D'où, le besoin de se dire que les nouvelles formes d’esclavages ne sont pas à tolérer.

L’esclavage est bien réel, à nous de lutter pour aider les victimes. et comme le dit si bien l'ONU dans son message, C'est à nous tous qu'il incombe de remédier aux causes profondes de l'esclavage, d'aider et de protéger ses victimes et de veiller à punir ceux qui perpétuent cette pratique.  

 

 

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