Les besoins en planification familiale (PF) chez les jeunes sont d’autant plus criants que les complications liées à la grossesse sont la première cause de mortalité chez les femmes de 15 à 19 ans. Il faut noter par ailleurs que les adolescentes contribuent à 20 % à la mortalité maternelle dans le pays. Mais l’analyse des normes et directives de la SRMNEA montre que ces dernières ne sont pas adaptées aux besoins des adolescents et jeunes tels que exigés par les normes actuelles de l’OMS qui recommandent la prise en compte des aspects spécifiques des adolescents et jeunes dans la prestation des services de santé sexuelle et reproductive, particulièrement les services de PF.
Pour répondre à ce problème, la DSFGS, le PNSA ont organisé en collaboration avec le PNSR avec l’appui financier de SANRU et SI Jeunesse Savait et les Partenaires Techniques intervenants dans le domaine de PF un atelier de mise à jour des documents normatifs SRMNEA interventions de Planification Familiale (Volume 6) du 22 au 23 aout 2018. Afin de Contribuer à l’amélioration de la qualité des soins de santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’Adolescent en R.D. Congo.
Découvrez le résumé de ces échanges qui permet aux documents normatifs de prendre en compte les besoin
s des adolescent et jeunes de la R.D. Congo en matière de Planification Familiale en cliquant sur ce lien Rapport atelier de mise à jour des docuements normatifs
Avez-vous moins de 30 ans, Êtes-vous une activiste féministe, êtes-vous intéressé-e par les droits sexuels des adolescentes, internet et l’entreprenariat ?
Aimeriez-vous diriger une équipe dynamique, et motivée à faire avancer les droits des jeunes congolais ?
Vous êtes certainement la/le prochain-e directrice/teur exécutive/tif que recherche si jeunesse savait.
Date limite le 31 mai 2019
Dans sa riposte contre le VIH/Sida, la République Démocratique du Congo n’a pas oublié d’associer l’environnement juridique aux efforts matériels et humains en vue de venir à bout de cette épidémie. C’est ainsi qu’elle s'est doté, en interne, d’un instrument juridique particulier, à savoir la loi n° 08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA et les personnes affectées.
L’objectif mondial 90 – 90 – 90, une cible ambitieuse de traitement pour aider à mettre fin à l’épidémie du sida, veut à ce qu’à l’horizon 2020 :
Pour y arriver, la RDC devrait lever les différentes barrières, dont la barrière juridique liée au dépistage et à l’annonce du résultat du test VIH pour une meilleure prévention et prise en charge du VIH/SIDA.
Selon l’EDS 2014, plus de 83% de jeunes de 15-24 ans n’ont jamais effectué le test VIH et 55% de nouvelles infections sont survenues dans une population relativement jeune et active de 15 à 29 ans (NCU VIH/TB p.9).
La loi actuelle exige, tant pour le dépistage du mineur que pour l’annonce des résultats du dépistage au mineur, le consentement des parents ou du tuteur.
Or, en pratique, le non-accès du mineur au dépistage sans le consentement des parents/tuteur retarde bien souvent la connaissance de la sérologie et la prise en charge médicale, soit que l’enfant ne souhaite pas informer les parents/tuteur de sa démarche, soit que les parents/tuteur refusent le dépistage de l’enfant, soit encore que l’enfant n’ait pas la possibilité d’obtenir cette autorisation à défaut de représentant légal…
De même, le non-accès du mineur aux résultats du dépistage sans le consentement des parents/tuteur pose régulièrement des difficultés dans la prise en charge médicale du mineur, en particulier en empêchant l’adhérence du mineur à son traitement médical lorsque les parents/tuteur refusent que son statut sérologique lui soit communiqué.
Cette exigence de consentement des parents ou du tuteur pour le dépistage du mineur et pour l’annonce des résultats du dépistage au mineur met dès lors à mal la réalisation des objectifs poursuivis par la loi n° 08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA et les personnes affectées, à savoir la lutte contre la pandémie du VIH/SIDA, l’amélioration de la jouissance du droit à la santé pour tous et la lutte contre toutes stigmatisations et discriminations des personnes vivant avec le VIH/SIDA et des personnes affectées.
Elle met également à mal la conformité de cette loi à plusieurs conventions internationales ratifiées par la République Démocratique du Congo, en particulier, la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant, qui prévoit :
L’exigence du consentement des parents porte également atteinte au respect de la loi 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant :
Il y a dès lors lieu de modifier les articles 37 et 39 de la loi.
Dans le cadre de la modification de l’article 39 relatif à l’annonce, il y a en outre lieu de tenir compte de la nécessité d’utiliser les moyens de communication les plus appropriés à l’âge et aux facultés de compréhension du mineur, en vue d’obtenir une meilleure adhérence du mineur à son traitement.
Par ailleurs, il est établi de tout temps que la stigmatisation et la discrimination ont largement aggravé les répercussions négatives de l’épidémie en ce que les personnes concernées sont alors maintenues à l’écart des services liés au VIH.
C’est ainsi que les Directives internationales sur le VIH /Sida et les droits humains, auxquelles notre pays a souscrit, recommandent vivement d’éviter l’aggravation de la stigmatisation notamment par l’adoption des lois pénales spécifiques, car cela peut conduire certaines personnes séropositives à ne pas s’afficher publiquement comme vivant avec le VIH et constituer un grand frein à la prévention et au traitement.
C’est malheureusement le cas des articles 41 et 45 de la loi susvisée qui vouent aux sanctions pénales sévères les personnes que la même loi a pourtant vocation de protéger.
L’article 41 punit le refus d’informer « aussitôt » son conjoint et ses partenaires sexuels de son statut sérologique au VIH.
A la rigueur, s’il faut réprimer le fait d’exposer autrui au VIH, c’est dans le code pénal ordinaire qu’il convient de le dire car là seront englobées toutes les infections sexuellement transmissibles incurables, y compris le VIH.
Le délai à fixer pour divulguer son état sérologique ne doit pas être trop contraignant comme l’exprime le terme « aussitôt ».
La personne infectée a besoin de plus de temps et d’un environnement plus propice pour dévoiler son secret à son conjoint ou ses partenaires sexuels.
L’expression « délai raisonnable », utilisée dans la loi type de la SADC, paraît répondre mieux au besoin de préparer le meilleur moment pour faire la déclaration sans contrainte, étant entendu qu’il faudra recourir aux services de prise en charge pour obtenir tout l’appui psychosocial nécessaire, soutenir et aider la personne infectée à en faire l’annonce à son conjoint ou ses partenaires sexuels.
Cependant, il serait abusif pour la personne infectée de continuer les rapports sexuels à risque ou entreprendre d’autres sans faire part au conjoint ou partenaire de son statut sérologique. C’est pourquoi l’information devra intervenir avant tout nouveau rapport sexuel.
Ainsi donc, la modification de cette disposition consiste en la suppression de la phrase « Sous peine de tomber sous le coup des dispositions de l’article 45 de la présente loi » et au remplacement du mot « aussitôt » par le bout de phrase « dans un délai raisonnable mais avant tout nouveau rapport sexuel ».
Quant à l’article 45, son abrogation pure et simple s’impose car, outre le fait qu’il est en discordance avec les Directives internationales sur le VIH/Sida et les droits humains, il engendre inutilement la stigmatisation dès lors que la transmission volontaire du VIH est punie par le code pénal ordinaire à son article 174i de même que par la loi portant protection de l’enfant à son article 177.
Dans le cadre du rapport global sur le progrès de la réponse au VIH en République démocratique du Congo connu sous son sigle anglais GACPR, les practicien-ne-s et activistes congolais de la lutte contre le VIH se sont retrouvés autour du programme multisectoriel de la lutte contre le SIDA (PNMLS) en janvier 2016.
Si Jeunesse Savait (SJS), partenaire communautaire incontournable de la lutte contre le VIH sur les droits des minorités sexuelles que sont les professionnel-les de sexe ainsi que les gays et bisexuels a participé à cette rencontre qui visait à organiser la collaboration des diverses organismes gouvernementaux, des mouvements sociaux ainsi que des practicien-ne-s pour l’élaboration de la version 2016 dudit rapport ;
Des nouveautés ont été apporté au processus d’élaboration de ce document qui permet de faire un meilleur suivi de ce mécanisme mondial précieux pour s’assurer qu’à défaut d’atteindre les 3 zéros (Zéro nouvelle infection au VIH, Zéro discrimination et Zéro décès lié au Sida) en
) On puisse néanmoins poursuivre l’objectif 90-90-90 (tester 90 % des personnes, mettre sous traitement 90 % des personnes, et réduire la charge virale de 90 % des personnes sous traitement), pour mettre fin au SIDA d’ici 2030.
3 choses sont à retenir dans la nouvelle version que le fonds mondial de la lutte contre le VIH a bien voulu divulgué avant la fameuse version en ligne qui, les années passées, ne pouvaient être parcouru que quelques semaines avant le délai butoir et qui surprenait par le niveau de détails qu’ils demandaient, et mettaient toute la communauté du VIH en émoi.
Voici les 3 choses qui feront une réelle différence dans la vie des minorités sexuelles :
Une avancée très importante et qui aboutira nous l’espérons sur une pression forte pour mettre toutes les personnes vivant avec le VIH sous antirétroviraux sans attendre le seuil de charge virale qui nécessite un soutien d’urgence.
Si ce rapport permet de voir les progrès, les défis et les faiblesses d’un système ambitieux, espérons qu’il ressortira mieux les besoins des populations clés pour qu’une réponse plus adéquate puise être apportée à ces communautés qui d’après les chiffres généralement circulé en RD Congo ont une prévalence au VIH de 15 fois plus élevé que la population générale.
Dans le monde, plusieurs pensent encore que le mot « esclavage », renvoi à des personnes achetées, vendues, transportées d'un continent à l'autre, et au fait que l'esclavage a été aboli au début du XIXème siècle. Même quand nous ne savons rien de la traite des esclaves, nous considérons qu'elle appartient à une époque révolue. Pourtant c’est une fausse affirmation.
Nous vivons actuellement une époque de haut-esclavagisme. Aujourd'hui le nombre d'êtres humains qui vivent dans les conditions d'esclavage dépasse de beaucoup les esclaves des siècles passés.Les formes d'esclavage sont multiples et elles varient avec l'époque, la culture et le système économique.
Bien qu'il a été aboli depuis longtemps, il existe encore aujourd’hui, au 21ème siècle. Nous pouvons retrouver l'esclavage dans:
Le mariage précoce ou forcé qui renvoie à des femmes ou des jeunes filles mariées sans leur consentement, et forcées à vivre en état de servitude, faisant souvent l'objet de sévices corporels, ou lorsqu’une femme peut être donné en héritage à une tierce personne à la mort de son mari.
L’esclavage traditionnel, une forme d’esclavage ou on trouve les enfants nés des esclaves, qui à leurs tour subissent les mêmes sorts que leurs parents.
Le servage pour dette : cette forme d’esclavage existe depuis longtemps et augmente en pourcentage selon les pays et dont la principale cause est la pauvreté. Dans le monde, cette pratique touche au moins 20 millions de personnes dans le monde. Ces personnes deviennent victimes, Par exemple, lorsqu’elles n’ont pas d'argent pour acheter un médicament à leur enfant malade, et qu'elles doivent donc en emprunter, quelquefois convaincues par de fausses promesses. Le pire dans cette forme d’esclavage est que : lorsqu’une personne emprunte en échange d’un travail, le salaire est tellement-bas et le taux d’intérêt est très élevé que le remboursement devient impossible. Pour le rembourser, elles seront contraintes à travailler de longues journées, sept jours par semaine, 365 jours par an. En guise de « rémunération », elles reçoivent gîte et couvert, mais quelquefois n'arrivent jamais à éponger leur dette, qui peut alors être transmise aux générations suivantes. Cette pratique se vit à la plus part de cas dans nos villages ou des coins reculés de la ville, voir aussi dans le centre-ville. En Europe de l'Est par exemple, des femmes sont forcées de se prostituer ; en Afrique de l'Ouest, des enfants font l'objet de trafic entre différents pays ; au Brésil, des hommes sont contraints à travailler comme esclaves dans les grands domaines. L'esclavage d'aujourd'hui a de multiples visages et ses victimes sont très diverses, par leur âge, leur sexe ou leur origine ethnique.
L'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales : Les enfants font l'objet d'une exploitation commerciale dans le cadre de prostitution, de trafic, de pornographie. Fréquemment, ils sont enlevés, achetés, forcés à se prostituer.
Parlant de l’esclavage domestique il y a besoin de souligner que les salariés ne sont pas protégés par la législation en rapport avec le salaire minimum surtout les femmes et les enfants voir aussi les immigrés. Un fléau qui date de longtemps. La situation sur le travail des enfants dans le monde et en RDC en particulier, est un point sur le quelle aucun de nous ne devraient rester indifférent. A Kinshasa par exemple, le système KUZU (peut se traduire littéralement en français « cachette »), le jeu de TUNNEL (équivalent de kuzu), les maisons d’un quartier PAKADJUMA à Kinshasa, les enfants qui vendent de l’eau sur la tête dans toute la capitale qui sont appelés père et mère ou enfants responsable par le fait que ce sont eux qui nourrissent leur famille, etc. sont les quelques détails qui sautes aux yeux et dont le gouvernement congolais devrait en tenir compte. Ces faits banales en premier lieu, tourne vite à l’esclavagisme sexuelle de ces filles par les trafiquants ou par les agences de proxénétismes qui profitent de la situation et tirer bénéfice en les exploitant sexuellement.
« Dans un système économique mondial dominé par le profit, se sont développées de nouvelles formes d’esclavage, d’une certaine façon pires et plus inhumaines que celles connues par le passé », déclare le pape François qui exhorte à « les dénoncer et les combattre ».
Connaissant bien que ce problème existe, les dirigeants congolais et de partout doivent en tenir compte et considérer l’esclavage comme une preuve indéniable de ce qui peut se produire si on laisse triompher l’intolérance, l’impunité et la cupidité. Voilà pourquoi nous devons « encourager toutes les victimes de l’esclavage et faire en sorte que cette pratique sous toutes ses formes soit éradiquée »; exhortes Ban Ki-moon, parlant de la situation des esclaves.
La République Démocratique du Congo à adhéré à la Convention supplémentaire relative à l'abolition de l'esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogues à l'esclavage de l’ONU en 1975, soit 18 ans après son entré en vigueur. D'où, le besoin de se dire que les nouvelles formes d’esclavages ne sont pas à tolérer.
L’esclavage est bien réel, à nous de lutter pour aider les victimes. et comme le dit si bien l'ONU dans son message, C'est à nous tous qu'il incombe de remédier aux causes profondes de l'esclavage, d'aider et de protéger ses victimes et de veiller à punir ceux qui perpétuent cette pratique.