Quelques jeunes filles ayant entre 12 et 19 ans ont pris part à un focus qui s’est tenu au siège de Si Jeunesse Savait le mercredi 15 octobre 2014. Dans le cadre d’une rechercher sur les normes culturelles qui participent à l’autonomisation des femmes congolaises, il leur a été demande de dire ce qu’’elles pensent de l’image qu’a la femme dans la société congolaise.
Dans un cadre libre et ouvert, ses jeunes filles se sont exprimées à cœur ouvert et ont partagées leurs expériences.
D’après ses adolescentes, au Congo, les femmes sont considérées comme des êtres faibles, incapables de prendre des décisions.
Elles ont aussi laissé entendre qu’en plus d’être victime de la discrimination dans la société pour le simple fait d’être femme, ses filles ont démontré par des exemples comment filles et/ou femmes sont victimes de violences psychologiques (exemple les injures), et domestiques (privation de nourriture) au sein de leurs familles.
L’une d’entre elles âgée de 12 ans, a expliqué comment son instituteur lui ’inculquait l’idée que les filles ne sont pas intelligentes et donc, selon cet enseignant, pendant toute l’année scolaire, les filles ne devaient pas demander la parole pour répondre aux questions de l’enseignant sous prétexte qu’elles étaient incapables de donner une bonne réponse. Conséquence, les filles ont perdu confiance en elles. Nombreuses sont celle qui n’écrivait rien sur leurs feuilles d’examen sans consultées les camarades garçons.
Elles ont par ailleurs condamné la pratique des parents congolais qui, devant une crise financière, privilégient la scolarité des garçons en sous entendant que c’est eux qui prendront le relève de la famille et certains ajoutent : « de toute les façons, la place de la fille c’est au côté de sa mère dans la cuisine pour mieux se préparer au mariage ».
A ce débat intéressant, ces jeunes filles ont démontré que, la société congolaise comme beaucoup d’autres sociétés surtout africaines continuent de nier les capacités des femmes à apporter les changements positives dans leurs pays. Ils préfèrent minimiser et réduire les chances des femmes dans tous les domainesvalorisant de la société, telsqu’en politique, la gestiond’une grande entreprise publique ou un ministère pour ne citer que cela, de les refusées les postes de commandent, en les attribuent des qualifications démotivantesqui les replongent dans la dépendance totale de l’homme en utilisant des phrases tels que ‘’ la RDC est trop grande pour être diriger par une femme’’ ou ‘’une femme ne peut pas commander là où il y a des hommes’’ ou encore ‘’ les femmes ne construisent pas un pays’’ ; Pour ensuite la rendre invalide, ignorante de ses droits et profité de son état pour la violenter au nom de la soumission.
Que conclure de cet entretien
Cet entretien avec les jeunes filles de 10 à 20 ans a tiré une sonnette d’alarme pour nous tous. Nous devons plus que jamais nous réveillés pour mettre fin à la violence, aux discriminations et aux préjugés de nos sociétés envers les femmes. Les femmes et les hommes sont tous égaux. Si elles accèdent aux mêmes opportunités elles peuvent participer efficacement au développement du pays et de la société congolaise.
R.K