Depuis 1992, la Journée internationale des personnes handicapées est célébrée chaque année le 3 décembre à travers le monde. Cette journée vise à promouvoir les droits et le bien-être des personnes handicapées dans toutes les sphères de la société et du développement et à accroître la sensibilisation à leur situation particulière dans tous les aspects de la vie politique, sociale, économique et culturelle.
Au niveau mondial, l’OMS estime que 15% des personnes vivent avec un handicap, et que cette proportion augmente en situation de crise. Ainsi, la RDC n’échappe pas à cette réalité et les prévalences sur les zones de crises doivent être attendues comme supérieures au seuil global de 15%.
Fort malheureusement, le constat fait en RDC est qu’une grande partie des personnes vivants avec handicap se livrent à la mendicité ou sont dans des mauvaises conditions de vie par manque d’accès à l’éducation ou le taux réduits d’accéder à un emploi. Elles ont également un accès moindre que quiconque aux soins de santé, à la vie sociale.
De par ces faits, les personnes vivant avec handicap sont exposées à un risque élevé de pauvreté, de violence, de négligence ou d’atteintes et sont au nombre des personnes les plus marginalisées dans nos communautés.
Autisme, handicap mental, handicap visuel, handicap auditif, handicap moteur ou autres types, constituent pour certains un motif de discrimination ou stigmatisation à l’égard des personnes qui en sont atteintes et les femmes sont doublement marginalisées selon La Convention des Nations Unies relative aux Droits des Personnes Handicapées.
Réalisant les inégalités préexistantes et l’ampleur de l’exclusion dont les personnes vivants avec handicap subissent démontrent comment le respect des droits humains est bafoué et pourtant ces droits sont inscrits dans la constitution congolaise et le pays a ratifié la convention des Nations unies sur le sujet en 2015.
Trop souvent, ceux qui vivent avec un handicap sont considérés comme des sujets de gêne et, au mieux, de condescendance et de charité … Même s’ils jouissent des mêmes droits que d’autres sur le papier, en réalité, ils ont souvent été marginalisés et se sont vu refuser les chances que d’autres tiennent pour acquises.
Le handicap ne doit pas constitué un frein dans la vie et une raison d’exclusion. Cette journée internationale instauré doit être une occasion de questionnement : « Est-ce que cette journée a raison d’être célébré en RDC si les inégalités continuent à être perpétré contre les personnes vivants avec handicaps ? »
Nous devons repenser aux stratégies pour résoudre le problème d’intégration sociale et favoriser l’insertion économique des personnes vivant avec un handicap étant qu’acteur du changement dans notre pays.