SI JEUNESSE SAVAIT
Pour que le choix de la jeunesse compte
Association des jeunes féministes de la République Démocratique du Congo

Le Comité Technique Multisectoriel de la Planification Familiale (CTMP/PF) a organisé du 03 au 05 Décembre 2019 à Kinshasa la 4e Conférence Nationale pour le Repositionnement de la Planification Familiale(CNRPF) sous le thème : « Emergence de la RDC en 2030 : place et rôle de la planification familiale ».

Initié depuis 2004, la CNRPF de cette année avait pour objectif de mobiliser plus de fonds et améliorer l'accès aux services de planification familiale auprès des adolescents et jeunes.

En marge de cette conférence, une pré-conférence des jeunes a été organisée du 02 au 04 Décembre 2019 à l’Institut National Pilote des Sciences de Santé, INPESS en sigle.

Présentation du Directeur de PNSA

Réunis autour des sujets qui traitent des problèmes de la santé sexuelle et reproductive des jeunes, les services et offres que proposent les organismes ainsi que les questions relatives à la planification familiale, les jeunes des différentes associations ont savouré des moments des partages et des connaissances enrichissants.

Plusieurs organisations nationales tant qu’internationales ont pris part à cette activité en disposant des services de la SSR et de la PF aux participants.

Stand Si Jeunesse Savait, les jeunes sensibilisent les participants sur les méthodes de contraception

 

Saisissant cette opportunité pour faire connaitre ce que nous sommes et ce que nous faisons,  l’ONG Si Jeunesse Savait à travers son stand a sensibilisé les participants sur l’usage des méthodes contraceptives afin de se protéger des Infections Sexuellement Transmissibles et d’éviter des grossesses non désirées.

Ainsi, à l’issu de cette pré-conférence réunissant des jeunes ; les préoccupations majeures de la jeunesse sur la Santé Sexuelle et Reproductive ont fait office d’une déclaration des jeunes qui a été lu dans la grande conférence devant le gouvernement, les partenaires et les bailleurs des fonds.

Les besoins en planification familiale (PF) chez les jeunes sont d’autant plus criants que les complications liées à la grossesse sont la première cause de mortalité chez les femmes de 15 à 19 ans. Il faut noter par ailleurs que les adolescentes contribuent à 20 % à la mortalité maternelle dans le pays. Mais l’analyse des normes et directives de la SRMNEA montre que ces dernières ne sont pas adaptées aux besoins des adolescents et jeunes tels que exigés par les normes actuelles de l’OMS qui recommandent la prise en compte des aspects spécifiques des adolescents et jeunes dans la prestation des services de santé sexuelle et reproductive, particulièrement les services de PF.

Pour répondre à ce problème, la DSFGS, le PNSA ont organisé en collaboration avec le PNSR avec l’appui financier de SANRU et SI Jeunesse Savait et les Partenaires Techniques intervenants dans le domaine de PF un atelier de mise à jour des documents normatifs SRMNEA interventions de Planification Familiale (Volume 6) du 22 au 23 aout 2018. Afin de Contribuer à l’amélioration de la qualité des soins de santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’Adolescent en R.D. Congo.

Découvrez le résumé de ces échanges qui permet aux documents normatifs de prendre en compte les besoin

s des adolescent et jeunes de la R.D. Congo en matière de Planification Familiale en cliquant sur ce lien Rapport atelier de mise à jour des docuements normatifs

Rapport mise a jour des documents normatifs

Le protocole de Maputo représente un enjeu de taille pour la grande communauté qui lutte pour que les femmes et les filles de la république démocratique du Congo accède aux services de santé reproductive.

En 2017 encore, au moins 3 différentes recherches produites par me ministère de la santé publique, Guttmâcher Institute et la Columbia university avec ses partenaires locaux a montré que la RDC continue de figurer parmi les 6 pays plus gros contributeurs à la mortalité maternelle et que les avortements clandestins en sont une des raisons.

Le fait que l’avortement sous toutes ses formes soit rendu illégal par un code pénal datant de l’époque coloniale a poussé la réalisation des besoins en avortements dans les mains des charlatans peu scrupuleux de l’hygiène, ne pouvant s’informer sur les techniques les plus récentes.

Ceci a exposé beaucoup de femmes et des filles surtout à des conséquences graves qui ont très souvent entrainé la mort.

C’est donc pour trouver des solutions à tout ceci que le ministère de la santé publique a mené une étude sur la contraception et les avortements en 2017, avec l’appui financier de IPAS. Cette étude a permis d’avoir des évidences sur les pratiques, conséquences et besoin en matière d’avortements sécurisés

Les résultats de cette étude ont été disséminé, avec le concours de la coalition de lutte contre les grossesses non désirées (CGND), auprès de différentes parties prenantes que sont les médecins et autres corps médicaux, les juristes ainsi que de la société civile en générale.

En mars 2018, une réunion a ensuite, été organisé avec les hauts magistrats du conseil supérieur de la magistrature (CSM). Cette dernière réunion a sorti 3 principales recommandations qui sont la publication du protocole de Maputo au journal officiel (1), l’harmonisation des textes (2) et l’application immédiate du dit protocole.

C’est en se basant sur ces recommandations de la haute magistrature du pays que le ministère de la santé publique de la RD Congo est allé vers le directeur de publication du journal officiel.

En outre, il a été saisi l’opportunité de publié également les observations générales par la même occasion.

Il faut rappeler ici que même si la RDC a signé et ratifié le protocole depuis 2008, son application restait suspendu au fait que ledit protocole n’avait jamais été publié au journal officiel, conditions sine qua non pour la rendre opposable à tous.

Avec cette publication, ainsi que les mesures d’applications et autres lignes directrices et fiches techniques qui seront élaborés cette fois-ci par les techniciens du ministère de la santé et les différents programmes nationaux, l’on peut dire certainement que cet accès à un service sécurisé est ouvert à toutes.

Il faut dire que dans un pays ou les violences sexuelles sont presque quotidienne, le protocole de Maputo qui enjoint les états de protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus est d’une importance vitale pour assurer le respect et la promotion des droits de la femme à la santé, y compris la santé sexuelle et reproductive

SI jeunesse savait (SJS) est heureuse d’annoncer qu’elle a été élue au 1er secrétariat exécutif de la coalition de lutte contre les grosses non désirées et les avortements à risques (CGND).
Cette coalition comprend 4 organisations locales (Afia Mama, Si Jeunesse Savait (SJS), le cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO), et l’association pour le bien-être familial-naissances désirables (ABEF-ND) ainsi que quelques organisations internationales apportant leur expertise sur les questions de santé de la reproduction.
La coalition veut contribuer à ce que les décideurs d’une part respectent, protègent et appliquent les droits sexuels et reproductifs de tous ; et d’autre part facilitent l’accès aux soins complets en matière de santé sexuelle et reproductive, y compris l’accès à l’avortement sécurisé afin de réduire le taux de mortalité et morbidité materno-infantile pour le bien-être des femmes et des filles en RDC.

« C’est un honneur pour une organisation des jeunes comme la nôtre et nous avons les responsabilités de mettre fin à l’hémorragie, la cause la pus fréquente qi tuent les filles qui avortent dans les conditions d’hygiène déplorable, aux mains de charlatans véreux qui eur administrent n’importe quel médicament et à n’importe quel dose. C'est une opportunité pour nous d’appeler le chat par son nom, pour permettre aux décideurs de voir la réalité en face. Et de permettre à ce que l’avortement médicalisé soit disponible dans les conditions permises par le protocole de Maputo à savoir l’avortement médicalisé en cas de viol, agression sexuelle, inceste et lorsque la grossesse menace la santé physique ou mentale de la mère » a dit la directrice exécutive de si jeunesse savait (SJS), madame francoise Mukuku.


Sa déclaration est une référence aux nombreux diagnostics d’hémorragies
qui entourent en réalité des avortements clandestins, commencés à la maison, dans des petites chabrettes de charlatans et qui arrivent parfois après complications à l’hôpital.
Si jeunesse savait espère que d’ici 2019, sous la direction de son organisation, la coalition de lutte contre les grosses non désirées et les avortements à risque (CGND) va travailler pour que
• le Protocole de Maputo soit appliqué de manière effective en RDC, notamment en ce qui concerne l’accès à l’avortement sécurisé lorsqu’il y a viol, agression sexuelle, inceste ou lorsque la santé de la mère et de l’enfant est mise en danger.
• en accord avec le code déontologique médical, les mesures d’accès à l’avortement thérapeutique dans les cas spécifiés par le dit code seront allégé
Et soutiendra un environnement social, médical et judiciaire favorable à l’opérationnalité des structures médicales offrant les soins après avortement, au niveau local, provincial et national (technique) et augmenter/améliorer l’appui social/communautaire.

En 2015, le mouvement des femmes congolaises a présenté un projet de loi sur la santé de la reproduction ; ce projet de loi va permettre beaucoup d’avancer notamment celui de dire clairement que la planification familiale est ouverte à tous au Congo, y compris pour les adolescent-e-s et les jeunes, que l’État à le devoir de garantir à toutes les personnes en âge de procréer des services de qualité.
Alors que le parlement l’a renvoyé une fois à la cour suprême pour vérifier sa constitutionnalité, chose qui a été faite et dont la réponse est revenue affirmative.
C’est maintenant au tour du gouvernement de demander à ce qu’elle soit incluse dans a la proposition de loi sur la santé publique.
fille lisant 2017-03-08-MdM-Nicolon-53

Mais pourquoi est-il si important que cette loi soit discuté seule, sans être incluse dans une autre ? Et pourquoi doit-on le faire le plus vite possible ?
Ce recueil d’argumentaires nous donne un début de réponse.fille lisant 2017-03-08-MdM-Nicolon-53

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