SI JEUNESSE SAVAIT
Pour que le choix de la jeunesse compte
Association des jeunes féministes de la République Démocratique du Congo

#MonDroit, #MaSanté
La République Démocratique du Congo est parmi les pays de l'Afrique Subsaharienne qui affiche un taux de mortalité maternelle le plus élevé au monde, et on compte 251.160 adolescentes qui avortent chaque année et perdent leurs vies, contribuant ainsi à l'échelle de 20% de la mortalité maternelle !

Pour réduire ce taux considérablement élevé, nous avons lancé une série des sensibilisations pour promouvoir les droits à la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes de 14 à 24 ans et toutes les questions y relatives sans tabou.

Ces activités sont menées dans le cadre du projet "Droit Na Ngayi, Santé Na Ngayi" (Mon Droit, Ma santé) mis en œuvre par Si Jeunesse Savait grâce à notre partenaire Monde Selon les femmes et exécuté dans quatre (4) communes de la ville Kinshasa.

Les activités communautaires permettront aux adolescents (es) et jeunes d'avoir une connaissance approfondie sur le Protocole de Maputo ainsi que leurs droits aux soins complets d'avortement selon les prescrits de la loi en RDC.

Cette campagne de deux semaines se veut un moyen d’amener des hommes et des jeunes garçons à être les premiers promoteurs des droits à la santé sexuelle et reproductive des femmes et des jeunes filles, particulièrement les droits à l’avortement sécurisé.

Les seize jours d’activisme contre les violences basées sur le genre ont pris fin le 10 décembre, mais le combat continue. Ainsi, cinq organisations, Si jeunesse savait, Santesexuelle.cd, Amour Afrique Congo, Racoj, et Cfleg lancent-elles une campagne en ligne dénommée « AGIR AVEC ELLE ».

Cette campagne de deux semaines se veut un moyen d’amener des hommes et des jeunes garçons à être les premiers promoteurs des droits à la santé sexuelle et reproductive des femmes et des jeunes filles, particulièrement les droits à l’avortement sécurisé.

Il sera surtout question de sensibiliser les internautes sur le danger et les conséquences des avortements clandestins en présentant des chiffres officiels. Mais aussi de rappeler le cadre légal des questions d’avortement en République démocratique du Congo, particulièrement de l’article 14 du Protocole de Maputo.

Plus de 250 mille internautes sont ciblés à travers des courts messages et des articles de presse qui seront publiés dans différentes pages réseaux sociaux et sites web des organisations qui prennent part à cette campagne.

La RDC a signé sans réserve depuis 2008 le Protocole de Maputo, une charte africaine qui autorise l'avortement en cas de viol, inceste et toutes autres raisons thérapeutiques pour préserver la santé et la vie de la femme. Malgré cela, des nombreuses femmes et filles continuent d’avorter clandestinement soit par ignorance soit par la peur de voir ces droits leur être refusés par une société conservatrice.

Selon l'Etude démographique de la santé (EDS 2013-2014), l'avortement non sécurisé est la deuxième cause de mortalité maternelle en RDC (846 décès sur 100 000 naissances vivantes). 

Pour la seule ville de Kinshasa, il se produit plus de 400 avortements clandestins par jour, selon une étude réalisée en 2016 par l'Ecole de santé publique et Guttmacher Institute. 

L’implication des hommes aux côtés des femmes est une nécessité pour mettre fin à ces avortements clandestins.

AGIRAVECELLE

Autrefois, l’avortement était interdit sous toutes ses formes en RDC y compris par le code pénal. mais depuis le 14 mars 2018, date de la publication au journal officiel de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatifs aux droites de la femme en Afrique communément appelé Protocole de Maputo , l’avortement sécurisé  est autorisé dans certains cas suivant les prescrits de l’article 14, alinéa 2 point C de ce protocole qui indique que les états s’engagent à :

« Protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus. »

Pour plus amples d’explication contacter nous au numéro Whatsapp :  0890000660/ 0840114114

Peu de Congolais cernent aujourd’hui tous les contours de la loi en vigueur sur les questions d’avortement. A Kinshasa, même celles qui en ont légalement droit recourent à des avortements clandestins, craignant les stigmatisations et le regard des autres…

Ozone, quartier situé dans la commune de Ngaliema, à l’Ouest de Kinshasa. Sur une des avenues qui jouxtent la Route de Matadi, une parcelle (résidentielle) a, d'emblée, un air commode : une cour commune. Pourtant, dans une des maisons annexes contigüe à une grande bâtisse, un "hôpital" clandestin de deux pièces fonctionne uniquement sur rendez-vous. On peut y trouver une table – sans dossier – sur laquelle montent des femmes enceintes qui désirent avorter. Au coin de l’angle de la fameuse table, un vase de curettes utérines visiblement rouillées par le mauvais nettoyage après usage. Pas des gants stérilisés. Le maitre du lieu (qui joue le rôle d'un médecin) fait le toucher vaginal au moyen d’un préservatif masculin porté comme un gant.

A l’entrée à droite, un lit grinçant réservé à la récupération des femmes qui se font avorter sous anesthésie générale. Un peu comme une sorte de salle de réveil. Sur ce lieu servant également de salle de réception, une dame – la cinquantaine révolue – attend avec un air inquiet la sortie de sa fille de 15 ans qu’elle a accompagnée pour une IVG.

La fille est enceinte d’un homme d’environ 40 ans que sa mère estime être un inconnu pour la famille. « Cette fille va me faire tuer. Ma réputation et celle de la famille sera mise en mal, si cette histoire [de grossesse] ne s’arrête pas », murmure la mère de la fille. Elle dit éviter d’amener son enfant à l’hôpital où est abonnée toute la famille par crainte de propager la nouvelle de cette grossesse et de l’avortement qui s’en suivra, affirmant que la tante paternelle de cette mineure travaille également dans ce grand hôpital. « Si elle apprend que c’est pour l’avortement, notre vie est foutue », craint-elle.

*La loi congolaise et le Protocole de Maputo*

Pourtant sa fille, 15 ans, était en droit de bénéficier d’une assistance médicale par des prestataires qualifiés. La loi congolaise considère tout rapport sexuel, quoique consenti, entre une personne majeure et une personne mineure comme un viol. Au-delà du fait que sa mère pouvait porter plainte pour viol, la grossesse de sa fille est donc issue de cette circonstance. L’article 14, alinéa 2, point C, du Protocole de Maputo d’application en République démocratique du Congo, depuis 2018, autorise l’avortement sécurisé « en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus. »

Sur le plan médical, cet avortement doit aussi obéir aux normes universelles édictées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce qui n’est pas le cas du lieu secret où cette mère a amené sa fille par peur des stigmatisations. Cela, avec le risque de perdre la vie de son enfant ou d’hypothéquer ses chances de devenir mère, à son tour, dans l’avenir.  Parmi les femmes et jeunes filles qui vont dans cet endroit, se trouvent celles dont la loi interdit l’interruption volontaire de grossesse. Mais, aussi, d’autres dont les cas entrent – sans le savoir – dans la catégorie des avortements autorisés par la loi.

Equipe de campagne

Quelques semaines après avoir sollicité discrètement un avortement, une fille de 16 ans se dispute avec sa voisine et amie qui trahit leur confidence. Depuis, les regards des habitants du quartier sur la fille ont changé négativement.

Nicha*, c’est l’histoire d’une fille de 16 ans, dans la commune de Kintambo, à Kinshasa, née au moment où sa mère décède après son accouchement. Elle ne vit désormais qu’avec son père dans la maison familiale. Son grand frère est parti de la maison suite aux mésententes avec la compagne de son père. Une compagne qui a fini, elle aussi, par quitter le père de Nicha un peu vieillissant.

Alors, quand Nicha réalise qu’elle est enceinte, elle se tourne vers une voisine proche, la mère de son amie du quartier. Cette mère va la conseiller de garder la grossesse et d’avoir le courage de partager la nouvelle à son père. Mais Nicha connaît peut-être mieux son père que quiconque et décide de prendre le chemin inverse. Elle va finalement interrompre cette grossesse.

Mais quelques mois après l’avortement, lorsqu’une dispute sur un sujet banal éclate entre Nicha et son amie, cette dernière balance la confidence au milieu de plusieurs curieux. Des mots qui vont bouleverser le quotidien de Nicha.

« Elle est, depuis, catégorisée dans le quartier comme un mauvais exemple. Beaucoup de parents ont même interdit à leurs enfants de la fréquenter. Je me mets parfois à sa place et imagine ce que cela représente d’être pointée constamment du doigt, raconte Emilie, une autre voisine de Nicha. C’est tout le monde qui est au courant que la fille avait avorté ».

La confidentialité est une des armes contre la stigmatisation des soins d’avortement. Si elle est trahie comme pour le cas de Nicha, elle peut avoir un effet inverse nuisible. La Loi sur la Santé publique de 2018, dans son article 15, stipule  qu’en « matière d’accès aux soins de santé, nul ne peut faire l’objet de discrimination, de brimade ou de toute autre forme ou de privation en raison des considérations tribale, ethnique, religieuse, raciale, professionnelle, sociale, philosophique, politique ou de sexe ».

Dans la société congolaise, des pesanteurs socioculturelles et religieuses continuent d’être des freins à l’acceptation des évolutions légales dans l’accès à l’avortement.

Par ailleurs, la loi congolaise considère  tout rapport sexuel, quoique consenti, entre une personne majeure et une personne mineure comme un viol. La grossesse de Nicha à 16 ans est donc issue d’un viol. L’article 14, alinéa 2, point C, du Protocole de Maputo d’application en RDC, depuis 2018, autorise l’avortement sécurisé notamment si la grossesse est issue d’un viol. Sur le plan médical, cet avortement doit obéir aux normes universelles édictées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Equipe de campagne

*Prénom d’emprunt

Ayant grandi dans une banlieue de Kinshasa, Louise* – 15 ans – est devenue mère à 14 ans après avoir été violée par un jeune homme de son quartier. Orpheline de mère, sa tante qui l’héberge n’a pas voulu la soumettre à l’IVG pour, lui disait-elle, éviter la honte de la famille. Et pourtant, c’est ce que Louise  a toujours vécu depuis ce malheureux accident de la vie.

Silhouette d’enfant, faible de poitrine, Louise n’affiche aucune apparence d’une mère. Pourtant, elle l’est devenue depuis plus d’une année. Fin 2018, elle fréquentait une famille dans son quartier où elle avait une amie. « Pendant que je somnolais chez mon amie,  un de ses cousins m’a demandé d’aller me coucher puisque je ne me sentais pas aussi bien. Pendant que mon amie s’attelait à autre chose un peu  plus loin dans la parcelle, son cousin m’a violé », explique Louise.

Un fait qu’elle n’a communiqué qu’à son amie. Celle-ci l’a fait savoir à sa famille et le cousin a été renvoyé de la maison.  Mais près de trois mois après, Louise réalise que l’acte n’était pas sans conséquence. Elle était enceinte. « J’ai parlé de cette situation à ma tante, elle a menacé aussi de me chasser du toit familial. Je lui ai demandé si elle pouvait m’aider à se faire avorter, elle m’a répondu qu’elle ne devait pas assumer cette honte de la famille. Ma grossesse était le fruit de mon imprudence, je devais m’assumer », relate-t-elle.

Son amie qui connaissait déjà sa situation de grossesse a contribué à la propagation de la nouvelle dans le quartier. « J’étais devenue doublement un sujet de moquerie. A la fois de ma tante qui me qualifiait de ‘‘pute’’ par ce que j'ai pensé à l’avortement et de certaines personnes du quartier parce qu’on m’a rendu grosse par un inconnu », se rappelle Louise.

Après son accouchement, la jeune femme n’a pas pu allaiter le bébé. Un  des membres de la famille de l’auteur du viol a récupéré le bébé.

" Ma vie a basculé, regrette Louise. Puisque j’ai arrêté mes études et je ne vis plus comme un enfant. Ma famille me demande parfois de cotiser pour la nourriture. Quand je réponds en blaguant que je ne suis qu’un enfant et que je ne travaille pas, certains se moquent en s’interrogeant : mais comment tu as pu enfanter ? ».

Pourtant, le problème de Louise pouvait bénéficier d’une assistance, étant un des cas repris dans le Protocole de Maputo qui apporte un assouplissement au Code pénal congolais qui  interdit toute pratique d'avortement. Le Protocole de Maputo en vigueur en RDC autorise l'avortement dans des cas spécifiques, notamment « en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du foetus. » La peur de la stigmatisation a empêché Louise d'agir selon son choix. Et malheureusement, elle vit cette stigmatisation chaque jour.

 

Équipe de campagne

 

Louise*, prénom d’emprunt

Ils ont été 120 à être formés en techniques de communication en droit santé sexuelle et reproductive en Avril 2019 dans le cadre du projet « Mongongo na Biso 2 »  de Si Jeunesse Savait réalisé avec la Coalition de lutte contre les Grossesses Non Désirées, sous l’appui financier de Amplifychange

Ils sont des jeunes professionnels des médias des 4 provinces de la République Démocratique du Congo  ( Kongo central, Kinshasa, Nord et Sud-kivu)  et avaient pour mission de réaliser des productions journalistiques de tout genre sur la thématique de la Santé Sexuelle et Reproductive et de contribuer à la vulgarisation de l’article 14 du Protocol de Maputo ratifié et domestiqué par le gouvernement de la RDC.

Et parmi eux ; UN seul sera couronné comme lauréat du trophée « Mongongo na Biso » ce 3 octobre à Pullman Hôtel de Kinshasa pour avoir réalisé avec le respect de l’art  ces productions en éclairant l’opinion sur la question de la mortalité et de la morbidité maternelle. . Cette remise de trophée interviendra en marge de la célébration de la journée internationale de l’avortement sécurisé à la présence des invités et plusieurs personnalités issus de la société civile, des membres du gouvernement de la RDC, des ONG et ONGI ainsi sans oublier des institutions journalistiques de la place.

Notons que, 3 journalistes nominés des provinces précitées prendront part à cette grande journée, afin de tenter de remporter ce grand prix « Mongongo na Biso », le 1er en RDC en ce qui concerne  la santé sexuelle et reproductive.

Qui sera le (la) gagnant-e ? Quelle province marquera l’histoire en  remportant  le tout premier trophée qui récompense les journalistes sur la santé sexuelle et reproductive ? Et  comment se présente donc ce fameux trophée ? Nous le découvrirons tous ce 3 octobre 2019 !

Le protocole de Maputo représente un enjeu de taille pour la grande communauté qui lutte pour que les femmes et les filles de la république démocratique du Congo accède aux services de santé reproductive.

En 2017 encore, au moins 3 différentes recherches produites par me ministère de la santé publique, Guttmâcher Institute et la Columbia university avec ses partenaires locaux a montré que la RDC continue de figurer parmi les 6 pays plus gros contributeurs à la mortalité maternelle et que les avortements clandestins en sont une des raisons.

Le fait que l’avortement sous toutes ses formes soit rendu illégal par un code pénal datant de l’époque coloniale a poussé la réalisation des besoins en avortements dans les mains des charlatans peu scrupuleux de l’hygiène, ne pouvant s’informer sur les techniques les plus récentes.

Ceci a exposé beaucoup de femmes et des filles surtout à des conséquences graves qui ont très souvent entrainé la mort.

C’est donc pour trouver des solutions à tout ceci que le ministère de la santé publique a mené une étude sur la contraception et les avortements en 2017, avec l’appui financier de IPAS. Cette étude a permis d’avoir des évidences sur les pratiques, conséquences et besoin en matière d’avortements sécurisés

Les résultats de cette étude ont été disséminé, avec le concours de la coalition de lutte contre les grossesses non désirées (CGND), auprès de différentes parties prenantes que sont les médecins et autres corps médicaux, les juristes ainsi que de la société civile en générale.

En mars 2018, une réunion a ensuite, été organisé avec les hauts magistrats du conseil supérieur de la magistrature (CSM). Cette dernière réunion a sorti 3 principales recommandations qui sont la publication du protocole de Maputo au journal officiel (1), l’harmonisation des textes (2) et l’application immédiate du dit protocole.

C’est en se basant sur ces recommandations de la haute magistrature du pays que le ministère de la santé publique de la RD Congo est allé vers le directeur de publication du journal officiel.

En outre, il a été saisi l’opportunité de publié également les observations générales par la même occasion.

Il faut rappeler ici que même si la RDC a signé et ratifié le protocole depuis 2008, son application restait suspendu au fait que ledit protocole n’avait jamais été publié au journal officiel, conditions sine qua non pour la rendre opposable à tous.

Avec cette publication, ainsi que les mesures d’applications et autres lignes directrices et fiches techniques qui seront élaborés cette fois-ci par les techniciens du ministère de la santé et les différents programmes nationaux, l’on peut dire certainement que cet accès à un service sécurisé est ouvert à toutes.

Il faut dire que dans un pays ou les violences sexuelles sont presque quotidienne, le protocole de Maputo qui enjoint les états de protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus est d’une importance vitale pour assurer le respect et la promotion des droits de la femme à la santé, y compris la santé sexuelle et reproductive

SI jeunesse savait (SJS) est heureuse d’annoncer qu’elle a été élue au 1er secrétariat exécutif de la coalition de lutte contre les grosses non désirées et les avortements à risques (CGND).
Cette coalition comprend 4 organisations locales (Afia Mama, Si Jeunesse Savait (SJS), le cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO), et l’association pour le bien-être familial-naissances désirables (ABEF-ND) ainsi que quelques organisations internationales apportant leur expertise sur les questions de santé de la reproduction.
La coalition veut contribuer à ce que les décideurs d’une part respectent, protègent et appliquent les droits sexuels et reproductifs de tous ; et d’autre part facilitent l’accès aux soins complets en matière de santé sexuelle et reproductive, y compris l’accès à l’avortement sécurisé afin de réduire le taux de mortalité et morbidité materno-infantile pour le bien-être des femmes et des filles en RDC.

« C’est un honneur pour une organisation des jeunes comme la nôtre et nous avons les responsabilités de mettre fin à l’hémorragie, la cause la pus fréquente qi tuent les filles qui avortent dans les conditions d’hygiène déplorable, aux mains de charlatans véreux qui eur administrent n’importe quel médicament et à n’importe quel dose. C'est une opportunité pour nous d’appeler le chat par son nom, pour permettre aux décideurs de voir la réalité en face. Et de permettre à ce que l’avortement médicalisé soit disponible dans les conditions permises par le protocole de Maputo à savoir l’avortement médicalisé en cas de viol, agression sexuelle, inceste et lorsque la grossesse menace la santé physique ou mentale de la mère » a dit la directrice exécutive de si jeunesse savait (SJS), madame francoise Mukuku.


Sa déclaration est une référence aux nombreux diagnostics d’hémorragies
qui entourent en réalité des avortements clandestins, commencés à la maison, dans des petites chabrettes de charlatans et qui arrivent parfois après complications à l’hôpital.
Si jeunesse savait espère que d’ici 2019, sous la direction de son organisation, la coalition de lutte contre les grosses non désirées et les avortements à risque (CGND) va travailler pour que
• le Protocole de Maputo soit appliqué de manière effective en RDC, notamment en ce qui concerne l’accès à l’avortement sécurisé lorsqu’il y a viol, agression sexuelle, inceste ou lorsque la santé de la mère et de l’enfant est mise en danger.
• en accord avec le code déontologique médical, les mesures d’accès à l’avortement thérapeutique dans les cas spécifiés par le dit code seront allégé
Et soutiendra un environnement social, médical et judiciaire favorable à l’opérationnalité des structures médicales offrant les soins après avortement, au niveau local, provincial et national (technique) et augmenter/améliorer l’appui social/communautaire.

Le Réseau Genre et Droits de la Femme « GEDROFE » en sigle a organisé le 28 Mai 2015 au centre carter, a Kinshasa, une rencontre des leaders des structures féminine et de droits de l’homme pour commémorer le 28 mai, la journée Internationale de l’accès de la femme à la santé.

Créée initialement en 1987 par le Costa Rica lors de cinquième Rencontre internationale sur la santé des femmes, la Journée d’action pour la santé des femmes avait pour objectif de  combattre la mortalité et la morbidité maternelles. Elle a ensuite été orientée vers les problèmes d’accès à des services de santé de qualité, accès considéré comme un droit des femmes11377097_898506350239326_2269397710671480292_n

Placée sous le thème de« Quid du cancer du Col  utérin et des seins :   la santé de la reproduction dans le  Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits de la femme (article 14), face à la justice congolaise », cette rencontre organisée par GEDROF avait pour but de permettre aux participant-e-s d’avoir une idée un peu approfondi sur la prévention de la santé sexuelle de la femme et de  faire un point sur les lois inscrites dans le protocole  à la Charte Africaine des Droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits de la femme appelé aussi le « protocole de MAPUTO » afin d’analyser si oui ou non les femmes peuvent se présenter devant la justice Congolaise en s’appuyant sur ce dernier.

Sur ce, plus d’une vingtaine de participants âgés de 22 à ± 45 ans d’âges était au rendez-vous, pour représenté particulièrement leurs associations dans cette rencontre signé par GEDROFE, dont Si Jeunesse Savait avait délégué deux ses membres.

Madame Joséphine NGALULA la coordonnatrice de GEDROF et Présidente de FORFEM avait profité de cette rencontre pour faire la restitution d’un atelier tenu du 23 au 24 Février 2015 à Nairobi avec15 membres de la société Civile venues de plusieurs pays africain , sur le Protocole de MAPUTO, qu’avait organisé la Cour « Africaine des droits de l’homme et des peuples », et qui était appuyé par GIZ , dans de but de parler de la santé reproductive de la femme pour arriver à identifier les cas qui posent problème dans le protocole de MAPUTO et qui empêchent les femmes d’utiliser ce protocole devant la cour pénale de droits de l’homme.

L’Acceptation  de loi sur l’avortement était l’un de frein soulevé par plusieurs intervenants et participant de cet atelier, rajouter à cela les refus par les groupes des confessions religieuses qui sous entends que le « protocole  de MAPUTO » tue la vie. Pour eux, les femmes conçoivent les enfants pour qu’ils naissent et non pour être tués.

Parlant de la situation en RDC, Joséphine NGALULA a informé les participant-e-s que comparer à d’autres pays de l’Afrique tel que le MALI et tant d’autres qui sont en retard sur la ratification du protocole de MAPUTO, la RDC est en ordre vue qu’elle l’a ratifié depuis 1999. Tout ce qui nous reste, c’est de voir les femmes congolaises utiliser dans les prochains jours ce protocole devant la justice et trouver gain à leurs causes.

Mais pour ca, il faut encore que la société civile et les ONG de droits de la femme et ceux de droits de l’homme fassent des mouvements de pression, de plaidoyer etc…  au près des décideurs pour demandé si pas exigée son applicabilité effective dans les cours et tribunaux.

Le cancer et  prévention de la santé de la femme.11270166_898335390256422_6313905838128393171_n

Selon la définition donnée par le docteur Yulia BOLEBE de FOMACA (Fondation Maman Cady) une Asbl non gouvernemental qui évolue pour la formation et le développement de la femme, la jeune fille et de l’enfant,  l’une des intervenants venue parlé sur la prévention de la santé féminine particulièrement du « cancer du Col  utérin et des seins », le cancer est une maladie ayant pour mécanisme: multiplication désordonnée, incontrôlée et continue des cellules du corps ; et provoque une compromission de l’équilibre social de la famille vu le rôle que la femme y joue. Le docteur BOLEBE a aussi souligné que le cancer du col de l’utérus tue plus que la  tuberculose, le sida et le paludisme réunis. Sur cette maladie, la population congolaise n’est pas épargnée. Pour y remédier, le dépistage précoce serait une victoire sur le cancer ; mais elle a déploré le manque d’information de la population sur ce moyen de prévention. Pour le traitement du cancer, il faut penser à la chirurgie, la radiothérapie, Chimiothérapie isolée ou en association

Cependant, le cancer du sein, serrait la 1ère cause de la mortalité chez la femme de 35 – 65 ans ; au moins Un (1) décès serait enregistré toutes les 53 minutes ; et son dépistage précoce baisse à 25% les risques des séquelles avait affirmé le docteur Michael MBOMA qui avait intervenu juste après son homologue à savoir le docteur Yulia BOLEBE.

Les moyens de dépistages11329836_898335220256439_7659946205132709008_n

Les moyens le plus recommander de dépistage du cancer selon le docteur Michael MBOMA sont entre autre : La Palpations régulières ou Autopalpations ; les Consultations médicales ; la Mammographie (femmes de 40 ANS ou plus), l’Échographie, la Cytoponction, l’Anapath (biopsie).

Par ailleurs, les symptômes du cancer de sein sont entre autre l’apparition d’une masse (boule) au sein, une peau d’orange, et l’écoulement. Cependant, une absence de la grossesse ou la conception d’une première grossesse à plus de 35 ans étaient souligné par ce dernier comme les facteurs de risque. Ajouté à cela une ménopause tardive (55 ans), une règle précoce (12 ans), le tabac ou l’alcool font partit de liste de ces facteur de risque.

 

 

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