SI JEUNESSE SAVAIT
Pour que le choix de la jeunesse compte
Association des jeunes féministes de la République Démocratique du Congo

Les besoins en planification familiale (PF) chez les jeunes sont d’autant plus criants que les complications liées à la grossesse sont la première cause de mortalité chez les femmes de 15 à 19 ans. Il faut noter par ailleurs que les adolescentes contribuent à 20 % à la mortalité maternelle dans le pays. Mais l’analyse des normes et directives de la SRMNEA montre que ces dernières ne sont pas adaptées aux besoins des adolescents et jeunes tels que exigés par les normes actuelles de l’OMS qui recommandent la prise en compte des aspects spécifiques des adolescents et jeunes dans la prestation des services de santé sexuelle et reproductive, particulièrement les services de PF.

Pour répondre à ce problème, la DSFGS, le PNSA ont organisé en collaboration avec le PNSR avec l’appui financier de SANRU et SI Jeunesse Savait et les Partenaires Techniques intervenants dans le domaine de PF un atelier de mise à jour des documents normatifs SRMNEA interventions de Planification Familiale (Volume 6) du 22 au 23 aout 2018. Afin de Contribuer à l’amélioration de la qualité des soins de santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’Adolescent en R.D. Congo.

Découvrez le résumé de ces échanges qui permet aux documents normatifs de prendre en compte les besoin

s des adolescent et jeunes de la R.D. Congo en matière de Planification Familiale en cliquant sur ce lien Rapport atelier de mise à jour des docuements normatifs

Rapport mise a jour des documents normatifs

E2A
En Aout 2017, Le Programme national sur la santé des adolescents (PNSA) de la RDCongo avec l’appui du projet Evidence to action (E2A) a lancé un processus de sélection des jeunes pour un atelier de 3 jours (qui s'est tenu du 21 au 23 aout 2017) à travers les provinces de la RDC notamment les villes des provinces de Kinshasa, Lualaba, Kasaï-Central et Lomami. La sélection a pris en compte la parité entre les genres, l’âge, et l’expérience de travail sur la SSRAJ. En tout, 19 jeunes gens représentant les 4 provinces ont été sélectionnés pour participer à la réunion (12 jeunes des provinces dont 2 jeunes filles et 2 garçons de Lomami, 2 filles et 2 garçons de Lualaba, 1 fille et 3 garçons du Kasaï Central et 7 jeunes de Kinshasa dont 3 filles et 4 garçons).

un jour avant les représentants des jeune ont réfléchi sur les barrières qui se posent et qui empêchent aux adolescents et jeunes de la RDC d’accéder a la contraception.


Parmi les barrières cités

1. dans l'offre de service, il y a Le manque d’espaces d’information et de communication pour adolescents et jeunes, le manque de confidentialité de la part des prestataires des soins, le mauvais accueil de la part des prestataires des soins, le manque d’information sur l’existence des services de santé mis à la disposition des adolescents et jeunes, etc

2. dans la création de la demande, la loi autorisant le dépistage des mineurs en présence des parents ou des tuteurs, les us et coutumes (les barrières culturelles), etc

3. dans l'environnement juridique, l'absence de loi sur la santé reproductive

4. dans la coordination, Le manque de collaboration et de considération entre les différents secteurs concernés
Faible documentation des acquis par rapport aux bonnes pratiques enregistrées
Le manque des supervisions formatives

A lire absolument

ce rapport très riche qui a ensuite été présenté pendant deux jours à un groupe ou se sont rejoint les organisations internationales ayant des activités ciblant les adolescents ainsi que les organisations locales travaillant directement avec les adolescents.

le rapport complet de ces discussions peut être lit en cliquant sur ce liencinquantenaire.

En 2015, le mouvement des femmes congolaises a présenté un projet de loi sur la santé de la reproduction ; ce projet de loi va permettre beaucoup d’avancer notamment celui de dire clairement que la planification familiale est ouverte à tous au Congo, y compris pour les adolescent-e-s et les jeunes, que l’État à le devoir de garantir à toutes les personnes en âge de procréer des services de qualité.
Alors que le parlement l’a renvoyé une fois à la cour suprême pour vérifier sa constitutionnalité, chose qui a été faite et dont la réponse est revenue affirmative.
C’est maintenant au tour du gouvernement de demander à ce qu’elle soit incluse dans a la proposition de loi sur la santé publique.
fille lisant 2017-03-08-MdM-Nicolon-53

Mais pourquoi est-il si important que cette loi soit discuté seule, sans être incluse dans une autre ? Et pourquoi doit-on le faire le plus vite possible ?
Ce recueil d’argumentaires nous donne un début de réponse.fille lisant 2017-03-08-MdM-Nicolon-53

Le Comité Technique Multi sectoriel Permanent pour le repositionnement de la planification familiale en RDC

Mis en place en 2009 par le Ministère de la Santé Publique avec l’appui de ses différents partenaires, ONG nationales et internationales. A la suite de la 2e conférence sur le repositionnement de la PF.

Ce comité sera rejoint plus tard par d’autres Ministères impliqués dans la PF comme le Ministère du Plan et de suivi de la mise en œuvre de la révolution de la modernité ; le Ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant ; le Ministère des Affaires Sociales ainsi que beaucoup d’organisations de la société civile, y compris les confessions religieuses et les associations des jeunes. Ce comité se réunit chaque dernier Jeudi du mois en session, et en session extraordinaire chaque fois qu’une question importante de PF l’exige.

Parmi les réalisations à l’actif de ce comité, on cite la mobilisation de la forte délégation de la RDC qui avait participé à la conférence internationale sur la PF organisée au siège de l’union Africaine à Addis Abeba en Novembre 2013 ; l’élaboration d’un plan stratégique national de PF à vision multisectorielle ; l’élaboration d’une proposition de loi sur la SR/PF en instance d’examen à l’assemblée nationale, et l’organisation technique de la 3ème conférence nationale de PF en cours.

Ce comité est présidé par le Dr Arsène Binanga.

Qui est Arsène Binanga ?

Dr. Arsène Binanga est le coordonnateur national du CTMP. Il est médecin docteur titulaire d'une maîtrise en santé publique de l'Université de Liverpool, directeur du pays pour l'Université de Tulane et directeur des programmes de planification familiale en République démocratique du Congo (RDC).

Mot de clôture du Dr Arsène Binanga à l’atelier sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes.

 Je voudrai sincèrement féliciter l’initiative d’organiser l’atelier

  1. Qui donne de la matinée et aussi les orientations que nous allons mettre dans le plan stratégique pour accélérer l’atteinte des objectifs
  2. Cet atelier a donné une grande opportunité de discuter des questions des Jeunes et Ado et avoir un contenu à mettre dans le rapport de la revue à mi-parcours

Le souhait

  1. Capitaliser cette activité et partager largement les acquis
  2. Que la DPS nous aide à avoir / inclure les éléments de cet atelier dans le PAO des provinces

Cependant

En conclusion :

Comme le pays a besoin d’accélérer :

  1. A la prochaine réunion de CTMP, le sous-groupe Jeune et Ado sera créé officiellement et une recommandation sera envoyée aux provinces avec CTMP pour faire la même chose : CREER le SOUS GROUPE ADO ET JEUNES
  2. Les recommandations seront incluses dans la revue mi-parcours du plan stratégique comme stratégie, orientation pour accélérer l’atteinte des objectifs 2020.
  3. Enfin nous allons capitaliser les conclusions sorties de cet atelier. Nous allons convoquer une réunion avec les bailleurs et les organisations de mise en œuvre pour partager ces pratiques et encourager leur utilisation.
Dr Arsène Baninga

Dr Arsène Baninga

Si vous êtes au Congo, connaissez-vous ? Avez-vous déjà entendu parler d’une fille morte à la suite d’un avortement ? Si comme moi, votre réponse est oui à cette question, sachez qu’aujourd’hui, dans le monde entier, nous réfléchissons sur ce problème qui, selon une étude de Guttmacher, prend la vie de près de 50.000 femmes dans le monde. Ces filles et femmes meurent chaque année de complications liées à un avortement à risque. Ceci contribue à 13% de la mortalité maternelle.  En plus de cela, 8 millions des femmes dont 86% dans les pays sous-développés sont soignées annuellement pour les complications liées à l’avortement à risque.

285 millions de femmes qui souhaiteraient éviter ou repousser une grossesse n’ont pas accès aux méthodes de contraception moderne.

À Kinshasa, près d’une grossesse sur deux n’est pas désirée et dans le pays, une fille sur quatre est enceinte pour la première fois avant l’âge de 19 ans. Or l’accès à la contraception est illégal pour les mineures comme pour toutes les femmes en âge de procréer et l’avortement n’est autorisé qu’à des fins thérapeutiques. Même dans ces cas l’accès effectif est difficile.

Pourquoi à ton recours à un avortement à risque ?

Les adolescentes et jeunes (10 à 24 ans) contribuent de façon significative à ces statistiques car ils sont  confrontés à de multiples problèmes de santé sexuelle et reproductive.

Des rapports révèlent que 27.2% d’entre eux ont déjà commencé leur vie procréative. Ces jeunes femmes âgées de 15-19 ans constituent un groupe à risque car la fécondité précoce a souvent des effets négatifs sur la santé des enfants et des mères jeunes.

Concernant les violences sexuelles, ces mêmes études indiquent que 71 % de toutes les femmes en RDC ont connu une certaine forme de violence par un partenaire et les adolescentes en sont des principales victimes.

Or nous savons qu’aujourd’hui les conséquences liées aux violences sexuelles, notamment les grossesses non désirées se soldant pour la plupart des cas par des avortements à risque.

Le faible pouvoir économique de la femme, son manque d’autonomisation, les barrières socio-culturelles, les lois restrictives empêchant la femme et particulièrement la jeune fille à s’épanouir, l’accès limité aux services de santé de la reproduction,…sont autant des facteurs qui favorisent l’accroissement de ces avortements.

 

Le protocole de Maputo

Face à ces défis, la RDC a ratifié le protocole de Maputo qui en son article 14, alinéa (2) la partie (c),  autorise l’avortement dans des situations particulières s’il est pratiqué médicalement en vue de protéger les droits reproductifs de la femme particulièrement, lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus ou en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste sur avis médical confirmé par une contre-expertise.

À ce jour, malgré les différents débats, études et propositions d’instruments juridiques sur la protection sociale enregistrés dans le pays, la RDC ne dispose d’aucune mesure ou instrument juridique en faveur de l’avortement médicalisé, même en cas d’agression sexuelle, de viol ou d’inceste. Par ailleurs, le code pénal sanctionne strictement toute pratique d’avortement en ses articles 166 et 167.

Selon un article de la Radio Okapi, publié sur son site www.radiookapi.net, le 14 avril 2014, le vice-premier Ministre et ministre de l’intérieur de la RDC est allé jusqu’ à penser qu’il faudrait préconiser la dépénalisation de l’avortement pour faire reculer le phénomène des bébés abandonnés.

L’accès à la contraception est aussi criminalisé par la loi bien que cette dernière soit  implicitement admise dans la pratique par l’existence d'un Programme national  de santé de la reproduction et d’un programme national de santé des adolescents.

Nous attendons avec beaucoup d’espoir que la proposition de loi de la santé de la reproduction (Loi SR) soit approuvée afin de corriger cette contradiction.

Au regard de ce tableau sombre et considérant l’importance des  adolescents et jeunes  qui représentent 32.8% de la population totale, il s’avère nécessaire qu’une attention particulière soit accordée.

C’est dans ce cadre et sous le haut patronage de son excellence Madame la ministre nationale de la femme, famille et enfant que les organisations de la société civile tels que l’association pour le bien-être familial (ABEF), Si jeunesse Savait (SJS), le cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO), en collaboration avec le programme national sur la santé des adolescent-e-s et jeunes (PNSA), Programme spécialisé du Ministère de la Santé, la cellule technique du ministère de la femme, famille et enfants  et les facultés de Médecine et des sciences sociales de l’Université de Kinshasa( UNIKIN) ont organisé une conférence-débat et une série d’activités commémoratives autour de la journée du 28 septembre.

Ces initiatives abordent aujourd’hui la problématique des grossesses non désirées et des avortements, discuter sur les stratégies et identifier les initiatives pour répondre de manière appropriée à ces questions qui préoccupent notre société.

 

 

 

 

Dans le cadre d'une recherche qu'elle mène sur la qualité des services de planification familiale à Kinshasa, Si Jeunesse Savait (SJS) a organisé en février 2016, un atelier méthodologique avec quelques expert-es ainsi que les acteurs/trices clés de la planification familiale de Kinshasa, en RDCongo.

Le rapport de ces échanges intergénérationnels qui contribuent à la connaissance d'un des domaines les plus importants qui permettraient de donner plus de pouvoir aux femmes et filles est disponible en cliquant sur ce lien.

cette recherche qui porte sur la population en général fera également le point sur les barrières à un meilleure accès des jeunes ayant entre 15 et 24 ans dans les programmes de planification familiale à Kinshasa

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