SI JEUNESSE SAVAIT
Pour que le choix de la jeunesse compte
Association des jeunes féministes de la République Démocratique du Congo
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Dans la communauté africaine en général, la masculinité positive est un processus de voyage transformationnel complet. Ce modèle est d’abord proposé par SJS aux différentes catégories des personnes. Pour le motocycliste, partant de l’analyse de leurs comportements et des pressions de la société voici en quelques points ce qui représente la masculinité positive :

  1. La construction de la masculinité est le processus qui définit le "vrai homme" dans la société. Dans notre module les participants ont discuté des attentes et des pressions sociales qui pèsent sur les hommes, notamment en ce qui concerne la bravoure, la prise de risque et la transgression des règles. Cela soulève des questions sur la manière dont la masculinité est construite et perçue dans cette communauté.
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Un participant déclare : "Dans notre société, un homme doit être courageux et prêt à prendre des risques. Si vous ne faites pas preuve de bravoure, vous êtes considéré comme faible."

 

Un autre participant ajoute : "Il y a une pression énorme pour les hommes d'être forts et de ne pas montrer leurs émotions (surtout ne pas pleurer). Cela crée une image de masculinité toxique."

  1. L'abus de substances psychoactives chez les motocyclistes : Un autre thème important est l'abus d'alcool et de drogues parmi les motocyclistes. Pour eux, pour être Homme, et motocycliste digne, tu dois avoir au moins une drogue que tu prends. Pendant les échanges, on a abordé aussi les raisons et les conséquences de cette consommation excessive.

Un motocycliste témoigne : "Après une longue journée de travail, je me sens tellement stressé que je suis tenté de boire pour me détendre. C'est devenu une habitude dangereuse."

Un autre motocycliste explique : "Il y a une culture de la consommation d'alcool et de drogues parmi les motocyclistes. Si vous ne participez pas, vous êtes exclu du groupe."

  1. Parlant des conséquences sociales de l'abus de ces substances : les participants ont souligné les conséquences négatives de l'abus de substances sur les individus et la société en général et mettre en évidence les problèmes de violence, de perte de potentiel et de coûts sociaux associés à la consommation de drogues.
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Au travers ces activités, Si Jeunesse Savait a compris certaines de motivations qui enfoncent les jeunes dans les pratiques de la masculinité toxique, c'est ainsi qu'après plusieurs séances parlant d'échange et sensibilisations sur les pratiques pouvant les aider à vaincre les pressions sociales ces motocyclistes ont signés la charte de masculinité positive dans leurs zones de santé respective.

L'organisation Si Jeunesse Savait, qui œuvre pour la promotion des droits à la santé sexuels et de reproductifs des jeunes, la promotion de l'entrepreneuriat et les Technologies de l'Information et de la Communication en République Démocratique du Congo, recherche un(e) Directeur(trice) Exécutif(ve) Adjoint(e) pour renforcer son équipe de Kinshasa.

Si vous êtes intéressé(e) par ce poste, merci de cliquer ici pour les détails. Date limites 31 /08/2023

Seul(e)s les candidat(e)s présélectionné(e)s seront contacté(e)s.

Responsable Programmes de Si Jeunesse Savait

Avez-vous moins de 30 ans et souhaitez vous rejoindre une équipe des jeunes passionnés dans la défense des droits humains, plus particulièrement les droits des femmes et groupes marginalisés?

Alors postulez comme responsable aux programmes de Si Jeunesse Savait et rejoignez notre équipe!

Cliquez ici pour découvrir la description du poste

Depuis 1992, la Journée internationale des personnes handicapées est célébrée chaque année le 3 décembre à travers le monde. Cette journée vise à promouvoir les droits et le bien-être des personnes handicapées dans toutes les sphères de la société et du développement et à accroître la sensibilisation à leur situation particulière dans tous les aspects de la vie politique, sociale, économique et culturelle.

Au niveau mondial, l’OMS estime que 15% des personnes vivent avec un handicap, et que cette proportion augmente en situation de crise. Ainsi, la RDC n’échappe pas à cette réalité et les prévalences sur les zones de crises doivent être attendues comme supérieures au seuil global de 15%.

Fort malheureusement, le constat fait en RDC est qu’une grande partie des personnes vivants avec handicap se livrent à la mendicité ou sont dans des mauvaises conditions de vie par manque d’accès à l’éducation ou le taux réduits d’accéder à un emploi. Elles ont également un accès moindre que quiconque aux soins de santé, à la vie sociale.

De par ces faits, les personnes vivant avec handicap sont exposées à un risque élevé de pauvreté, de violence, de négligence ou d’atteintes et sont au nombre des personnes les plus marginalisées dans nos  communautés.

Autisme, handicap mental, handicap visuel, handicap auditif, handicap moteur ou autres types, constituent pour certains un motif de discrimination ou stigmatisation à l’égard des personnes qui en sont atteintes et les femmes sont doublement marginalisées selon La Convention des Nations Unies relative aux Droits des Personnes Handicapées.

Réalisant les inégalités préexistantes et l’ampleur de l’exclusion dont les personnes vivants avec handicap subissent démontrent comment le respect des droits humains est bafoué et pourtant ces droits sont inscrits dans la constitution congolaise et le pays a ratifié la convention des Nations unies sur le sujet en 2015.

Trop souvent, ceux qui vivent avec un handicap sont considérés comme des sujets de gêne et, au mieux, de condescendance et de charité … Même s’ils jouissent des mêmes droits que d’autres sur le papier, en réalité, ils ont souvent été marginalisés et se sont vu refuser les chances que d’autres tiennent pour acquises.

Le handicap ne doit pas constitué un frein dans la vie et une raison d’exclusion. Cette journée internationale instauré doit être une occasion de questionnement : « Est-ce que cette journée a raison d’être célébré en RDC si les inégalités continuent à être perpétré contre les personnes vivants avec handicaps ? »

Nous devons repenser aux stratégies pour résoudre le problème d’intégration sociale et favoriser l’insertion économique des personnes vivant avec un handicap étant qu’acteur du changement dans notre pays.

Les questions de lutte contre les violences basées sur le genre demeurent encore d’actualité en République Démocratique du Congo. Cette année pour le lancement des activités des 16 Jours d’activisme contre les violences basées sur le genre  qui débutent le 25 Novembre, la Ministre belge de la Coopération au développement et de la Politique des Grandes villes, Meryame Kitir a saisi cette occasion pour s’imprégner de notre travail sur cette thématique.

Dédiée chaque année comme la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux minorités du genre, le 25 Novembre de cette année a été marqué par la visite de la ministre belge chargée de la coopération et de sa délégation. Etant une journée significative dans notre lutte, nous avons, à l’occasion tenu nos clubs des jeunes pour une sensibilisation sur les formes de violences qui existent et des mécanismes pour l’élimination de ce fléau.

Au cours de sa visite, la ministre a eu l’occasion d’échanger avec le staff de Si Jeunesse Savait sur les différents projets réalisés entre autre sur la masculinité positive, également s’imprégner de notre travail terrain dans la lutte contre les violences dont les femmes subissent et plus particulièrement les jeunes filles.

Profitant de cette occasion, la ministre a échangé avec des jeunes dans les clubs organisés par SJS et aussi avec les jeunes artistes des différentes disciplines afin de prendre connaissance de leurs travaux, leurs réalités et leur  vision du monde artistique.

Témoignant son engagement pour la défense des droits des femmes, l'égalité de genre et la lutte contre la violence basée sur le genre, la ministre Meryame Kitir a, au terme de sa visite, manifesté l’intérêt de subventionner les activités sur la masculinité positive afin d’intensifier nos actions sur terrain.

Technologie de l’information et de la communication

La promotion des technologies de l’information et de la communication par SJS se fait de façon innovante et plaisante.

En tant que Féministe, nous reconnaissons l’importance de faire entendre notre voix et parler pour nous même.

Nous utilisons les TIC puisqu’elles sont de notre temps et correspond parfaitement à nos besoins, en plus d’être un moyen efficace d’atteindre un grand nombre de personnes.

Nos actions comprennent

Au cours d’une cérémonie organisée le mardi 03 Décembre 2019 à l’espace Bilembo, Si Jeunesse Savait a été honoré de recevoir par les mains de sa Directrice exécutive, Richine Masengo, le Prix Human Rights Tulip Award 2019 décerné pour la première fois à une congolaise et pour la deuxième fois en Afrique.

Ce prix organisé par le gouvernement néerlandais, récompense dans le monde, des hommes et des femmes qui promeuvent et défendent les droits humains de façon courageuse et novatrice.

Depuis sa création en 2008, la Human Rights Tulip Award a été décernée à des personnes et des organisations originaires de divers pays. A partir de 2013, une attention particulière a été accordée au caractère novateur de leurs efforts. Le caractère novateur implique que le défenseur des droits humains travaille à impulser un changement au niveau social, politique ou technologique.

Cette année, et pour la première fois, le prix a été décerné, au niveau national, à un défenseur des droits humains congolais Richine Masengo, choisi par le Ministère néerlandais des Affaires Etrangères pour le combat qu’elle mène avec Si Jeunesse Savait à Kinshasa contre les inégalités et injustices que subissent certaines communautés et minorités.

De par cette récompense, Richine Masengo a rappelé l’importance d’aborder des questions taboues au sein de la société congolaise et la reconnaissance de la liberté et des droits des jeunes. “Nous, les jeunes de Si Jeunesse savait, avions décidé de ne pas tourner autour du pot, et de mettre carte sur tables les questions pertinentes qui nous concernent et  qui gênent. Nous avons décidé d’en parler sans tabou. Nous prônons le respect de la vie privée de tout un chacun, raison de notre dévouement dans la lutte pour les droits à la Santé sexuelle et de la reproduction de tous les jeunes y compris les droits des LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et les personnes intersexes)”. Retrouvez l’integralité de son Discours de Richine Masengo lors de la remise du Trophée Human Rights Tulip Award DRC 2019

A travers sa lutte pour une meilleure prise en compte des droits sexuels et reproductifs, pour une réduction du risque liés aux avortements clandestins et pour l’accompagnement de la communauté LGBT en RDC, l’ambassadeur des pays bas en RDC, Robert Schuddeboom, a reconnu en elle l’exemple par excellence d’une défenseuse des droits humains.

Le Ministère néerlandais des Affaires Etrangères a salué Richine pour ce travail important, et espère que ce prix sera un encouragement pour tous ceux qui luttent pour le respect des droits humains dans leurs communautés.

Ainsi, ce prix donne à Richine Masengo l’avantage de participer à un programme qui se tiendra aux Pays-Bas et de bénéficier d’une contribution financière du gouvernement néerlandais dans le cadre d’un projet de promotion des droits humains.

Pour prévenir les violences à l’égard des femmes et des filles, chaque année depuis 28 ans, le monde célèbre la campagne 16 jours d’activisme pour mettre fin à toutes formes des violences faites aux femmes. La campagne annuelle débute le 25 novembre qui est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et s’achève le 10 décembre dédié à la Journée des droits de l’homme.

 

Cette année, à travers le projet EKOKI (Assez en français) : « les jeunes femmes et les jeunes hommes contre les masculinités toxiques et les violences basées sur le genre à Kinshasa », projet qui a pour objectif de prévenir et répondre à la violence faite aux femmes et aux filles perpétrée en milieu scolaire (harcèlement, violences sexuelles, violence entre partenaires intimes, etc.) en incluant à la lutte contre ses violences la stratégie complémentaire de lutte contre les masculinités toxiques qui s’adressent aux hommes, Si jeunesse savait s’engage dans cette campagne pour continuer d’exiger que les Etats en générale et en particulier l’Etat congolais prennent toutes les mesures nécessaires pour que toutes les femmes et les filles soient à l’abri. SJS veut ainsi devenir un canal de communication pour la lutte contre les violences sexuelles, physiques, économiques, ou harcèlements à l’égard des femmes et filles.

Et pour y arriver, plusieurs activités de sensibilisation sont prévues dans les 4 communes de la villes provinces de Kinshasa à savoir : Bandalugwa, Masina, Kimbaseke et Nd’jili. Au travers de ces activités dans les clubs de jeunes, sensibilisation de masses dans les écoles, dans la communauté, les centres de formation et universités, Si Jeunesse Savait se donne la mission de faire comprendre à la communauté d’ici et d’ailleurs, le danger de la masculinité toxique et ses conséquences néfaste dans la promotion du genre.

Ceci dit, la difficulté de l’homme à reconnaitre qu’homme et femme sont égaux favorise les violences basées sur le genre ainsi que les masculinités toxiques. Nos cultures, communautés, nos croyances sont remplies des attitudes toxiques qui contribuent aux actes de violences à l’égard des femmes et des filles. Et aujourd’hui, nous disons EKOKI !

Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons y arriver. Joignez-vous à nous et ensemble tressons des stratégies simples de lutte contre les violences basées sur le genre et les masculinités toxiques pour un monde libre et égalitaire.

Ils ont été 120 à être formés en techniques de communication en droit santé sexuelle et reproductive en Avril 2019 dans le cadre du projet « Mongongo na Biso 2 »  de Si Jeunesse Savait réalisé avec la Coalition de lutte contre les Grossesses Non Désirées, sous l’appui financier de Amplifychange

Ils sont des jeunes professionnels des médias des 4 provinces de la République Démocratique du Congo  ( Kongo central, Kinshasa, Nord et Sud-kivu)  et avaient pour mission de réaliser des productions journalistiques de tout genre sur la thématique de la Santé Sexuelle et Reproductive et de contribuer à la vulgarisation de l’article 14 du Protocol de Maputo ratifié et domestiqué par le gouvernement de la RDC.

Et parmi eux ; UN seul sera couronné comme lauréat du trophée « Mongongo na Biso » ce 3 octobre à Pullman Hôtel de Kinshasa pour avoir réalisé avec le respect de l’art  ces productions en éclairant l’opinion sur la question de la mortalité et de la morbidité maternelle. . Cette remise de trophée interviendra en marge de la célébration de la journée internationale de l’avortement sécurisé à la présence des invités et plusieurs personnalités issus de la société civile, des membres du gouvernement de la RDC, des ONG et ONGI ainsi sans oublier des institutions journalistiques de la place.

Notons que, 3 journalistes nominés des provinces précitées prendront part à cette grande journée, afin de tenter de remporter ce grand prix « Mongongo na Biso », le 1er en RDC en ce qui concerne  la santé sexuelle et reproductive.

Qui sera le (la) gagnant-e ? Quelle province marquera l’histoire en  remportant  le tout premier trophée qui récompense les journalistes sur la santé sexuelle et reproductive ? Et  comment se présente donc ce fameux trophée ? Nous le découvrirons tous ce 3 octobre 2019 !

E2A
En Aout 2017, Le Programme national sur la santé des adolescents (PNSA) de la RDCongo avec l’appui du projet Evidence to action (E2A) a lancé un processus de sélection des jeunes pour un atelier de 3 jours (qui s'est tenu du 21 au 23 aout 2017) à travers les provinces de la RDC notamment les villes des provinces de Kinshasa, Lualaba, Kasaï-Central et Lomami. La sélection a pris en compte la parité entre les genres, l’âge, et l’expérience de travail sur la SSRAJ. En tout, 19 jeunes gens représentant les 4 provinces ont été sélectionnés pour participer à la réunion (12 jeunes des provinces dont 2 jeunes filles et 2 garçons de Lomami, 2 filles et 2 garçons de Lualaba, 1 fille et 3 garçons du Kasaï Central et 7 jeunes de Kinshasa dont 3 filles et 4 garçons).

un jour avant les représentants des jeune ont réfléchi sur les barrières qui se posent et qui empêchent aux adolescents et jeunes de la RDC d’accéder a la contraception.


Parmi les barrières cités

1. dans l'offre de service, il y a Le manque d’espaces d’information et de communication pour adolescents et jeunes, le manque de confidentialité de la part des prestataires des soins, le mauvais accueil de la part des prestataires des soins, le manque d’information sur l’existence des services de santé mis à la disposition des adolescents et jeunes, etc

2. dans la création de la demande, la loi autorisant le dépistage des mineurs en présence des parents ou des tuteurs, les us et coutumes (les barrières culturelles), etc

3. dans l'environnement juridique, l'absence de loi sur la santé reproductive

4. dans la coordination, Le manque de collaboration et de considération entre les différents secteurs concernés
Faible documentation des acquis par rapport aux bonnes pratiques enregistrées
Le manque des supervisions formatives

A lire absolument

ce rapport très riche qui a ensuite été présenté pendant deux jours à un groupe ou se sont rejoint les organisations internationales ayant des activités ciblant les adolescents ainsi que les organisations locales travaillant directement avec les adolescents.

le rapport complet de ces discussions peut être lit en cliquant sur ce liencinquantenaire.

La sexualité est une question qui m’a toujours intéressé depuis bien des années maintenant. En tant congolaise, ayant grandi à Kinshasa, une mégalopole de plus de 10 millions d ‘habitants mais avec très peu d’infrastructures d’une ville moderne, je me suis toujours considérer comme une rescapée.

Les réalités de Kinshasa

Puisque plus de 60% de la population de Kinshasa a moins de 30 ans, je ne comprends pas comment on espère de nous de grandir dans la promiscuité d’une telle ville, sans avoir les informations qu’il faut sur sa sexualité et s’assurer qu’on n’attrape pas des infections sexuellement transmissibles, qu’on arrive vierge au mariage et pire encore que ce soit notre époux qui nous apprenne les bases de notre vie sexuelle.
Kinshasa est une ville où tout ce qui a de bon et de mauvais se rencontre. Malgré le fait que, virtuellement, notre culture nous considère que les jeunes filles et garçons doivent être chastes, on peut y parler, on peut y entendre et voir des couples d’adolescents comme dans la plupart des villes du monde entier. Ces jeunes comme moi il y a une dizaines d’années, y ont régulièrement des relations sexuelles consenties. Mais les violences sexuelles que ce soit l’inceste qui est commis dans le secret d ‘une famille et que tout le monde s’efforce soit d‘ignorer soit de couvrir ou encore le viol aujourd’hui décrié, grâce aux nouvelles qui nous arrivent des zones minés par les conflits armés, y est monnaie courante.
Alors que tout le monde a plus ou moins une idée de la fameuse période rouge ou l’on peut tomber enceinte (on divise son cycle par deux, on laisse trois jours de chaque côté avant et après le jour fatidique de l’ovulation pour être sur), on en sait en réalité pas beaucoup plus que ça. Est-ce que les informations qu’on se passe en chuchotant correspondent à la réalité de toutes les filles, est-ce qu’elles ont toutes le loisir de ne pas avoir de relations sexuelles durant ces fameux 7 jours ?

A qui s’adresser pour trouver la bonne information.

Personne ne peut nous aider à y voir plus claire. Ni les parents qui considèrent que les questions est tabous, ni les grand-mères qui ont été depuis longtemps converties par les églises ou la modernité, de ne plus assurer comme le veut la tradition notre éducation s sexuelle, ni l’école ou on se résume à nous apprendre les noms des parties de notre corps ;
Il y a depuis quelques années quelques centres de jeunes. 4 pour la ville de Kinshasa avec ses millions des jeunes. De plus en plus, des polycliniques ouvrent ce qu’ils appellent des coins des jeunes. Des simples salles, parfois équipés d’une télé, parfois de quelques dépliants sur comment éviter les grossesses. Et un prestataire qui peut se rendre disponible en cas de besoin pour plus de détails que celles des films et pamphlets mais les jeunes n’y vont pas en masse.
Et la suit, ce qu’il résulte de ces relations sexuelles des adolescentes, des grossesses. Et comme quand on est encore à l’école, pris en charge par des adultes ou sans ressources propres, on ne couche pas pour avoir un bébé.
C’est ainsi que beaucoup de filles, comparant le risque de se faire chasser de la maison, de ne plus avoir le soutien scolaire pour poursuivre ses études ou d’être la honte de la famille, avec le risque de tomber sr un charlatan, qui ne connait pas l’âge de votre grossesse, qui utilisent des instruments non stérilisés ou interdits, dans des conditions hygiéniques qui laissent à désirer, préfèrent malgré tout cette deuxième solution. Elles recourent à l’avortement. Or l’interruption volontaire de grossesse est internet en RDC, Pr une loi qui date de 1952, a l’époque ou le pays était encore sous le joug colonial. Et malgré que le pays ait ratifié le protocole de Maputo qui donne accès à l’avortement en cas de viol, inceste, agression sexuelle, santé mentale t lorsque la grossesse n’est pas viable ou met en danger la santé de la mère, le gouvernement n’a pas encore fait le nécessaire pour que cela soit une réalité pour tous.

« je commence et ils vont terminer » ?legaliser avortementlegaliser avortement

Tous les avortements qui sont fait en RDC, le sont donc clandestinement. Parfois les filles s’administrent elles –mêmes les doses de Cytotec, un médicament anti-ulcère détourné pour la présence du misoprostol dans ces composantes ou s’arrangent avec un prestataire de santé qui lui a le droit de se procurer le misoprostol vendu en pharmacie, puisqu’il est utilisé comme tonifiant vaginale en post-partum et donc fait partie de la liste des médicaments essentiels.
Bien sûr, lorsque ces procédés approximatifs ne marchent pas, il faut pouvoir rattraper le coup pour sauver une vie. C’est ainsi que les soins après avortement, considérer comme une stratégie d’assistance à personne en danger est enseignés et rendues disponibles dans les centres de santé qui accueillent les services adaptés aux jeunes.
Face au silence des décideurs, à leur manque d’empressement à changer la loi, c’est comme si on se mettait des œillères. On sait que les filles ont des relations sexuelles, mais on n’organise pas de services d’éducation sexuelle complète, si pas très peu, on ne prévoit pas de contraception si ce n’est des préservatifs pour les jeunes. On n’organise pas de services d’avortements sécurisés, mais on s’attend à ce que ces mêmes personnes viennent pour des soins après avortements.
Alors voilà pourquoi à Kinshasa, les filles se disent : « je commence et ils vont terminer » ?

SI jeunesse savait (SJS) est heureuse d’annoncer qu’elle a été élue au 1er secrétariat exécutif de la coalition de lutte contre les grosses non désirées et les avortements à risques (CGND).
Cette coalition comprend 4 organisations locales (Afia Mama, Si Jeunesse Savait (SJS), le cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO), et l’association pour le bien-être familial-naissances désirables (ABEF-ND) ainsi que quelques organisations internationales apportant leur expertise sur les questions de santé de la reproduction.
La coalition veut contribuer à ce que les décideurs d’une part respectent, protègent et appliquent les droits sexuels et reproductifs de tous ; et d’autre part facilitent l’accès aux soins complets en matière de santé sexuelle et reproductive, y compris l’accès à l’avortement sécurisé afin de réduire le taux de mortalité et morbidité materno-infantile pour le bien-être des femmes et des filles en RDC.

« C’est un honneur pour une organisation des jeunes comme la nôtre et nous avons les responsabilités de mettre fin à l’hémorragie, la cause la pus fréquente qi tuent les filles qui avortent dans les conditions d’hygiène déplorable, aux mains de charlatans véreux qui eur administrent n’importe quel médicament et à n’importe quel dose. C'est une opportunité pour nous d’appeler le chat par son nom, pour permettre aux décideurs de voir la réalité en face. Et de permettre à ce que l’avortement médicalisé soit disponible dans les conditions permises par le protocole de Maputo à savoir l’avortement médicalisé en cas de viol, agression sexuelle, inceste et lorsque la grossesse menace la santé physique ou mentale de la mère » a dit la directrice exécutive de si jeunesse savait (SJS), madame francoise Mukuku.


Sa déclaration est une référence aux nombreux diagnostics d’hémorragies
qui entourent en réalité des avortements clandestins, commencés à la maison, dans des petites chabrettes de charlatans et qui arrivent parfois après complications à l’hôpital.
Si jeunesse savait espère que d’ici 2019, sous la direction de son organisation, la coalition de lutte contre les grosses non désirées et les avortements à risque (CGND) va travailler pour que
• le Protocole de Maputo soit appliqué de manière effective en RDC, notamment en ce qui concerne l’accès à l’avortement sécurisé lorsqu’il y a viol, agression sexuelle, inceste ou lorsque la santé de la mère et de l’enfant est mise en danger.
• en accord avec le code déontologique médical, les mesures d’accès à l’avortement thérapeutique dans les cas spécifiés par le dit code seront allégé
Et soutiendra un environnement social, médical et judiciaire favorable à l’opérationnalité des structures médicales offrant les soins après avortement, au niveau local, provincial et national (technique) et augmenter/améliorer l’appui social/communautaire.

En 2015, le mouvement des femmes congolaises a présenté un projet de loi sur la santé de la reproduction ; ce projet de loi va permettre beaucoup d’avancer notamment celui de dire clairement que la planification familiale est ouverte à tous au Congo, y compris pour les adolescent-e-s et les jeunes, que l’État à le devoir de garantir à toutes les personnes en âge de procréer des services de qualité.
Alors que le parlement l’a renvoyé une fois à la cour suprême pour vérifier sa constitutionnalité, chose qui a été faite et dont la réponse est revenue affirmative.
C’est maintenant au tour du gouvernement de demander à ce qu’elle soit incluse dans a la proposition de loi sur la santé publique.
fille lisant 2017-03-08-MdM-Nicolon-53

Mais pourquoi est-il si important que cette loi soit discuté seule, sans être incluse dans une autre ? Et pourquoi doit-on le faire le plus vite possible ?
Ce recueil d’argumentaires nous donne un début de réponse.fille lisant 2017-03-08-MdM-Nicolon-53

Le Comité Technique Multi sectoriel Permanent pour le repositionnement de la planification familiale en RDC

Mis en place en 2009 par le Ministère de la Santé Publique avec l’appui de ses différents partenaires, ONG nationales et internationales. A la suite de la 2e conférence sur le repositionnement de la PF.

Ce comité sera rejoint plus tard par d’autres Ministères impliqués dans la PF comme le Ministère du Plan et de suivi de la mise en œuvre de la révolution de la modernité ; le Ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant ; le Ministère des Affaires Sociales ainsi que beaucoup d’organisations de la société civile, y compris les confessions religieuses et les associations des jeunes. Ce comité se réunit chaque dernier Jeudi du mois en session, et en session extraordinaire chaque fois qu’une question importante de PF l’exige.

Parmi les réalisations à l’actif de ce comité, on cite la mobilisation de la forte délégation de la RDC qui avait participé à la conférence internationale sur la PF organisée au siège de l’union Africaine à Addis Abeba en Novembre 2013 ; l’élaboration d’un plan stratégique national de PF à vision multisectorielle ; l’élaboration d’une proposition de loi sur la SR/PF en instance d’examen à l’assemblée nationale, et l’organisation technique de la 3ème conférence nationale de PF en cours.

Ce comité est présidé par le Dr Arsène Binanga.

Qui est Arsène Binanga ?

Dr. Arsène Binanga est le coordonnateur national du CTMP. Il est médecin docteur titulaire d'une maîtrise en santé publique de l'Université de Liverpool, directeur du pays pour l'Université de Tulane et directeur des programmes de planification familiale en République démocratique du Congo (RDC).

Mot de clôture du Dr Arsène Binanga à l’atelier sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes.

 Je voudrai sincèrement féliciter l’initiative d’organiser l’atelier

  1. Qui donne de la matinée et aussi les orientations que nous allons mettre dans le plan stratégique pour accélérer l’atteinte des objectifs
  2. Cet atelier a donné une grande opportunité de discuter des questions des Jeunes et Ado et avoir un contenu à mettre dans le rapport de la revue à mi-parcours

Le souhait

  1. Capitaliser cette activité et partager largement les acquis
  2. Que la DPS nous aide à avoir / inclure les éléments de cet atelier dans le PAO des provinces

Cependant

En conclusion :

Comme le pays a besoin d’accélérer :

  1. A la prochaine réunion de CTMP, le sous-groupe Jeune et Ado sera créé officiellement et une recommandation sera envoyée aux provinces avec CTMP pour faire la même chose : CREER le SOUS GROUPE ADO ET JEUNES
  2. Les recommandations seront incluses dans la revue mi-parcours du plan stratégique comme stratégie, orientation pour accélérer l’atteinte des objectifs 2020.
  3. Enfin nous allons capitaliser les conclusions sorties de cet atelier. Nous allons convoquer une réunion avec les bailleurs et les organisations de mise en œuvre pour partager ces pratiques et encourager leur utilisation.

Dr Arsène Baninga

Dr Arsène Baninga

[easingslider id="516"]L’année 2014 a été, pour Si Jeunesse Savait (SJS), une année de grandes réalisations.

Par des projets innovants, SJS  a pu renforcer le leadership de ses membres, partenaires, alliées et camarades de lutte dans nos trois axes de travail que sont les droits sexuels et reproductifs (1), les technologies de l’information et de la communication (2), et entrepreneuriat.

Nous avons pu commencer, et cela avec succès, la mise en œuvre notre projet phare connu sous son label PIGA SIMU.

Retenu parmi les 5 projets à financer, au milieu d’une sélection de 300 projets internationaux, PIGA SIMU [i]a reçu le financement du projet ICT4Development de l’Agence suédoise de coopération internationale (SIDA) et cela pour deux ans (2014-2015).

PIGA SIMU qui vise à améliorer la capacité des femmes et des filles à recouvrer la dignité, la valeur de soi, à s’autodéterminer, après avoir subi des violences sexuelles, et s’organiser, en vue de faire un plaidoyer pour une meilleure protection de la part des responsables politiques, nous a demandé deux ans d’efforts pour son élaboration et près de 5 ans de stratégie de levée de fonds pour le voir enfin aboutir.

Sur le plan organisationnel, Si Jeunesse Savait (SJS) a employé 17 personnes dont l’âge moyen est de 25 ans, a travaillé de façon effectif et continue sur trois provinces de la République démocratique du Congo (Kinshasa, Nord kivu et Sud-Kivu), a mis en œuvre 6 projets dont son projet phare connu sous le label PIGA SIMU, a organisé 65 formations et activités au bénéfice de 6621 personnes et a été invité à 22 réunions/échanges/ateliers/conférences.

5 de ces formations/échanges se sont déroulés à l’étranger (Tactical tech boot camp (Allemagne), la célébration de la journée mondiale des droits humains (France), le 20eme anniversaire de l’organisation Le monde selon les femmes (Belgique), le forum africain sur la gouvernance de l’internet (Nigeria), le forum des femmes en marge du sommet de la francophonie (Sénégal)

Nous avons eu le plaisir, au cours de l’année 2014, de commencer à mettre en œuvre notre tout nouveau plan stratégique, adopté en 2013, après un processus qui a duré 4 semaines.

Avec des fonds propres, nous avons mis en place une collaboration avec les principaux groupes LGBT du pays, en ouvrant les activités prévues d’abord pour les minorités sexuelles membres de notre organisation, aux autres membres de la communauté où nous travaillions. Nous avons pu ensuite sécuriser nos premiers financements totalement dédiées aux questions LGBT qui nous ont permis de célébrer pour la première fois à Kinshasa, la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie (IDAHOT) avec des membres de la communauté LGBTI représentants 5 provinces du pays ( Kinshasa, sud kivu, Nord-Kivu, Bandundu, Bas-Congo).

Nous avons également continuée une belle relation avec le programme pour les droits des femmes de l’association pour les progrès des communications (APC) avec qui nous avons continué à faire des formations sur la sécurité en ligne pour que les femmes et les filles continuent à utiliser les technologies de l’information et de la communication pour s’informer, communiquer, apprendre, se divertir et revendiquer plus d’espaces dans les débats publiques.

Nous avons ensemble participé à une recherche sur les remèdes légaux et les politiques clientèles qui peuvent aider les femmes qui sont victimes de violences perpétrées au moyen de ces mêmes technologies de l’information et de la communication (TIC), nous avons organisé des séances de renforcement des capacités sur le plaidoyer pour faire changer les politiques TIC défavorables aux femmes et pour faire comprendre certaines notions notamment celles de la vie privée qui entre en compte lorsqu’il faut juger des abus commis en ligne.

Au cours de l’année 2014, SJS a pu inviter 3 formateurs internationaux (Zimbabwe, Burundi, Belgique) pour renforcer les capacités de notre personnel.

Nous avons tenu à rajeunir notre staff, en ouvrant des postes spécialement dédiés aux moins de 25 ans et en encourageant les jeunes diplômées des universités de Kinshasa à postuler à des stages dans notre organisation.

Nous avons invité plus de 1576 personnes aux 55 évènements que nous avons organisés pour cette année. Nous avons travaillé avec 319 allies, partenaires et camarades de lutte sur 6 projets dont le montant global est de 258.656 USD

Nous espérons que vous prendriez plaisir à lire ce rapport et que nous pourrions toujours compter sur votre soutien pour la suite de notre lutte.

Le changement n’arrive pas tout seul, nous y contribuions tous.

[i] Veut dire littéralement en swahili, langue parlée à l’Est de la RDC et compris à Kinshasa “appelles à partir de ton téléphone ».

Pour lire le rapport, merci de cliquez sur ce lien.

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47, Balari, Q/Adoula, Bandalungwa /Kinshasa, Rep. Dem. Du Congo
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