SI JEUNESSE SAVAIT
Pour que le choix de la jeunesse compte
Association des jeunes féministes de la République Démocratique du Congo

Avez-vous moins de 30 ans, Êtes-vous une activiste féministe, êtes-vous intéressé-e par les droits sexuels des adolescentes, internet et l’entreprenariat ?

Aimeriez-vous diriger une équipe dynamique, et motivée à faire avancer les droits des jeunes congolais ?

Vous êtes certainement la/le prochain-e directrice/teur exécutive/tif que recherche si jeunesse savait.

Date limite le 31 mai 2019

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La sexualité est une question qui m’a toujours intéressé depuis bien des années maintenant. En tant congolaise, ayant grandi à Kinshasa, une mégalopole de plus de 10 millions d ‘habitants mais avec très peu d’infrastructures d’une ville moderne, je me suis toujours considérer comme une rescapée.

Les réalités de Kinshasa

Puisque plus de 60% de la population de Kinshasa a moins de 30 ans, je ne comprends pas comment on espère de nous de grandir dans la promiscuité d’une telle ville, sans avoir les informations qu’il faut sur sa sexualité et s’assurer qu’on n’attrape pas des infections sexuellement transmissibles, qu’on arrive vierge au mariage et pire encore que ce soit notre époux qui nous apprenne les bases de notre vie sexuelle.
Kinshasa est une ville où tout ce qui a de bon et de mauvais se rencontre. Malgré le fait que, virtuellement, notre culture nous considère que les jeunes filles et garçons doivent être chastes, on peut y parler, on peut y entendre et voir des couples d’adolescents comme dans la plupart des villes du monde entier. Ces jeunes comme moi il y a une dizaines d’années, y ont régulièrement des relations sexuelles consenties. Mais les violences sexuelles que ce soit l’inceste qui est commis dans le secret d ‘une famille et que tout le monde s’efforce soit d‘ignorer soit de couvrir ou encore le viol aujourd’hui décrié, grâce aux nouvelles qui nous arrivent des zones minés par les conflits armés, y est monnaie courante.
Alors que tout le monde a plus ou moins une idée de la fameuse période rouge ou l’on peut tomber enceinte (on divise son cycle par deux, on laisse trois jours de chaque côté avant et après le jour fatidique de l’ovulation pour être sur), on en sait en réalité pas beaucoup plus que ça. Est-ce que les informations qu’on se passe en chuchotant correspondent à la réalité de toutes les filles, est-ce qu’elles ont toutes le loisir de ne pas avoir de relations sexuelles durant ces fameux 7 jours ?

A qui s’adresser pour trouver la bonne information.

Personne ne peut nous aider à y voir plus claire. Ni les parents qui considèrent que les questions est tabous, ni les grand-mères qui ont été depuis longtemps converties par les églises ou la modernité, de ne plus assurer comme le veut la tradition notre éducation s sexuelle, ni l’école ou on se résume à nous apprendre les noms des parties de notre corps ;
Il y a depuis quelques années quelques centres de jeunes. 4 pour la ville de Kinshasa avec ses millions des jeunes. De plus en plus, des polycliniques ouvrent ce qu’ils appellent des coins des jeunes. Des simples salles, parfois équipés d’une télé, parfois de quelques dépliants sur comment éviter les grossesses. Et un prestataire qui peut se rendre disponible en cas de besoin pour plus de détails que celles des films et pamphlets mais les jeunes n’y vont pas en masse.
Et la suit, ce qu’il résulte de ces relations sexuelles des adolescentes, des grossesses. Et comme quand on est encore à l’école, pris en charge par des adultes ou sans ressources propres, on ne couche pas pour avoir un bébé.
C’est ainsi que beaucoup de filles, comparant le risque de se faire chasser de la maison, de ne plus avoir le soutien scolaire pour poursuivre ses études ou d’être la honte de la famille, avec le risque de tomber sr un charlatan, qui ne connait pas l’âge de votre grossesse, qui utilisent des instruments non stérilisés ou interdits, dans des conditions hygiéniques qui laissent à désirer, préfèrent malgré tout cette deuxième solution. Elles recourent à l’avortement. Or l’interruption volontaire de grossesse est internet en RDC, Pr une loi qui date de 1952, a l’époque ou le pays était encore sous le joug colonial. Et malgré que le pays ait ratifié le protocole de Maputo qui donne accès à l’avortement en cas de viol, inceste, agression sexuelle, santé mentale t lorsque la grossesse n’est pas viable ou met en danger la santé de la mère, le gouvernement n’a pas encore fait le nécessaire pour que cela soit une réalité pour tous.

« je commence et ils vont terminer » ?legaliser avortementlegaliser avortement

Tous les avortements qui sont fait en RDC, le sont donc clandestinement. Parfois les filles s’administrent elles –mêmes les doses de Cytotec, un médicament anti-ulcère détourné pour la présence du misoprostol dans ces composantes ou s’arrangent avec un prestataire de santé qui lui a le droit de se procurer le misoprostol vendu en pharmacie, puisqu’il est utilisé comme tonifiant vaginale en post-partum et donc fait partie de la liste des médicaments essentiels.
Bien sûr, lorsque ces procédés approximatifs ne marchent pas, il faut pouvoir rattraper le coup pour sauver une vie. C’est ainsi que les soins après avortement, considérer comme une stratégie d’assistance à personne en danger est enseignés et rendues disponibles dans les centres de santé qui accueillent les services adaptés aux jeunes.
Face au silence des décideurs, à leur manque d’empressement à changer la loi, c’est comme si on se mettait des œillères. On sait que les filles ont des relations sexuelles, mais on n’organise pas de services d’éducation sexuelle complète, si pas très peu, on ne prévoit pas de contraception si ce n’est des préservatifs pour les jeunes. On n’organise pas de services d’avortements sécurisés, mais on s’attend à ce que ces mêmes personnes viennent pour des soins après avortements.
Alors voilà pourquoi à Kinshasa, les filles se disent : « je commence et ils vont terminer » ?

En 2015, le mouvement des femmes congolaises a présenté un projet de loi sur la santé de la reproduction ; ce projet de loi va permettre beaucoup d’avancer notamment celui de dire clairement que la planification familiale est ouverte à tous au Congo, y compris pour les adolescent-e-s et les jeunes, que l’État à le devoir de garantir à toutes les personnes en âge de procréer des services de qualité.
Alors que le parlement l’a renvoyé une fois à la cour suprême pour vérifier sa constitutionnalité, chose qui a été faite et dont la réponse est revenue affirmative.
C’est maintenant au tour du gouvernement de demander à ce qu’elle soit incluse dans a la proposition de loi sur la santé publique.
fille lisant 2017-03-08-MdM-Nicolon-53

Mais pourquoi est-il si important que cette loi soit discuté seule, sans être incluse dans une autre ? Et pourquoi doit-on le faire le plus vite possible ?
Ce recueil d’argumentaires nous donne un début de réponse.fille lisant 2017-03-08-MdM-Nicolon-53

???

Plusieurs recherches le montrent. La question a été au cœur de la conférence internationale sur le VIH/SIDA qui s’est tenu en Afrique du sud.

Les efforts dans la lutte contre le VIH/SIDA marchent bien. Sauf pour les adolescent-es.

La mortalité des personnes vivant avec le VIH/SIDA a chuté de 42 pour cent. De même que les nouvelles infections. Sauf pour les adolescent-e-s.

Les antirétroviraux, plus performants de jour en jour, les programmes de lutte contre la transmission de la mère à l’enfant sont plus efficaces.  Sauf pour les adolescents qui forment la majorité des nouvelles infections et meurent avant que l’on ne sache qu’il s’agit en fait du SIDA.

En 2017, on ne nait plus avec le VIH. Et on vit mieux, sans développer la maladie (qui est le SIDA) quand on a le virus du VIH dans le sang ; grâce aux tests qui se démocratisent et vont vers la population ;  grâce à un accès aux soins qu’on s’efforce de rendre plus facile et le moins cher possible, grâce à la mise sous traitement, dès le dépistage positif. Grace à un réseau de soutien entre personnes également affectées par la maladie qui rend l’acceptation plus facile.

Et même si la stigmatisation, qui est le fait de traiter de façon différente les personnes que l’on sait atteint par le virus, continue de poser problème. Que les personnes vivant avec le VIH/SIDA n’arrivent pas encore à en parler aussi ouvertement que le diabète, les efforts ont payés. Sauf pour les adolescent-es, ses filles et ses garçons qui ont entre 10 et 19 ans.

Quelques raisons pour comprendre le VIH/SIDA chez les ados.

Les adolescent-e-s se trouvent dans une phase transitoire de la vie. La médecine elle-même a du mal à dire si les ados dépendent de la pédiatrie ou de la médecine interne. Est-ce des grands enfants ou des jeunes adultes ?

L’adolescence est aussi l’âge des premières relations sexuelles pour la très grande majorité des congolais. La très sérieuse étude démographique et de santé de 2014, atteste que les premières relations sexuelles en RD Congo surviennent autour de l’âge de 15 ans.

Les méthodes préventives du VIH/SIDA (abstinence, bonne fidélité, condoms et dépistage) ne semblent pas adaptées pour les ados. La preuve, très peu d’entre eux ont utilisé le préservatif lors de leurs premiers rapports sexuels.

On peut changer la situation des adolescent-e-s

Il y a pourtant de l’espoir. Quelques modifications peuvent changer cette fatalité et garantir un Congo ou la relevé reste en bonne santé pour son développement

Si comme moi vous vous êtes posez la question, est-ce que cela changera quelque chose, je vous réponds, oui. Tout le prouve. Ce sera ça ou rien

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Agathe Kashama, Marie Tabu, chris Kipakata Tiziana Boyeli et Deborah Bilau ont été retenu pour un stage professonniel de 3 mois après un processus très compétitif en 3 étapes.

SJS est heureuse de les compter parmi les personnes qui travaillent pour que le choix de la jeunesse compte.

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