SI JEUNESSE SAVAIT
Pour que le choix de la jeunesse compte
Association des jeunes féministes de la République Démocratique du Congo

Quatre choses à savoir sur le projet Talents Pluriel

Depuis le 25 mai 2022, Cuso International, Si Jeunesse Savait, Sodeico et Jeunialissime mettent en œuvre le projet Talents Pluriels RDC. Financé par l’agence Suédoise de coopération internationale et Affaire mondiale Canada, ce projet sera implémenté dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi (Haut-Katanga) et Bukavu (Sud-Kivu) pour une durée de quatre ans. Pour cette première année, seul la capitale Kinshasa est concernée. Talents Pluriels cible principalement les jeunes vulnérables dont l’accès au marché du travail reste très difficile. Voici en résumé ce qu’il faut savoir sur ce projet.

Pourquoi le projet Talents Pluriels ?

Les jeunes vulnérables en RDC ont un accès limité aux ressources/services sociaux et économiques. Ils manquent également de liberté de choix et de pouvoir de décision dans les espaces socio- économiques. Chaque année, des milliers de jeunes entrent sur le marché du travail formel à la recherche d'un emploi décent et, quel que soit leur niveau d'éducation, ils peinent à trouver du travail. Ce qui contraint ces jeunes vulnérables à se tourner vers le secteur informel, les exposant davantage à la violence, au harcèlement et à la discrimination. Bien que des lois existent pour protéger les femmes et que les relations entre personnes de même sexe ne soient pas illégales, le déséquilibre et la discrimination à l'égard des jeunes femmes et d’autres jeunes vulnérables sont présents dans tous les secteurs de la vie publique et privée. Ils sont notamment exclus du marché d’emploi.  

C’est dans ce contexte que le projet Talents Pluriels prend tout son sens pour œuvrer en vue d’une autonomisation financière de ces jeunes vulnérables.  

Quels sont les objectifs de ce projet ?

Talents Pluriels poursuit trois objectifs :

Quelles sont les cibles de ce projet ?

Sur l’autonomisation financière, « Talents Pluriels » cible majoritairement les jeunes filles et jeunes d’autres groupes vulnérables. Près de 4480 jeunes seront formés et accompagnés à créer et gérer leurs petites et moyennes entreprises. Environ 3000 seront formés et accompagnés à l’obtention d’un emploi ou stage décent.

De l’autre côté, le projet va sensibiliser près 20 organisations internationales et entreprises avec leurs +800 collaborateurs à l’égalité de sexe, au genre et inclusion sociale. Plus de 2000 membres de la communauté seront également sensibilisés sur l’égalité de sexe, le genre et l’inclusion sociale pour créer un environnement plus sûr et sensible au genre pour ces jeunes.  

Comment les formations vont se dérouler ?

Les bénéficiaires seront regroupés dans les espaces de travail en commun (espace coworking) où ils seront coachés par des experts en raison d’un espace par district à Kinshasa. Nous y allons en termes de cohortes dont la première sera bientôt lancée à Kinshasa. Après les formations sur la recherche d’emploi pour chaque cohorte, un salon d’emploi sera organisé pour mettre en contact les jeunes formés avec les potentiels recruteurs. Les jeunes entrepreneurs eux seront accompagnés jusqu’à la création et formalisation de leurs entreprises.   

Cuso International

Mardi 22 mars, la délégation ministérielle bruxelloise accompagnée du Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort, a procédé à la visite des locaux de Si Jeunesse Savait afin de s'imprégner de notre travail sur terrain en faveur des jeunes de la communauté LGBTI+.

Des échanges tournant sur les différents projets pilotés par SJS, entre autre: EKOKI projet sur la masculinité positive et Leaving No One Behind-Empowerment des entrepreneurs LGBTI+ et leurs communautés à Kinshasa.

Cette visite de la délégation Bruxelloise à Kinshasa, est en marge de la mission qui vise à mettre en avant et capitaliser les relations entre la ville de Kinshasa et la région bruxelloise. Une façon pour la Belgique de redynamiser les relations mutuellement avantageuses déjà existantes.

Profitant de cette occasion, le Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale a tenu à échanger personnellement avec les activistes LGBTI+ et les bénéficiaires directs du projet Leaving No One Behind, qui ont fait parvenir au ministre le plaidoyer sur la nécessité d'accentuer les initiatives visant à les outiller et renforcer leurs capacités afin de les rendre compétitifs et compétents sur le marché de l'emploi ou entrepreneurial.

De son côté, le Ministre-Président de la région bruxelloise-capitale s'est imprégné du contexte et le vécu des jeunes LGBTI+ dans notre communauté et a promis de poursuivre cette volonté de sa région à accompagner la ville de Kinshasa dans la réalisation de ses nombreux projets et prendre en compte le plaidoyer de ces jeunes.

Si Jeunesse Savait et son partenaire çavaria, ce grâce à l'appui financier de la Région de Bruxelles-capitale, avions lancé depuis Décembre 2021, le projet dénommé "Leaving No One Behind-Empowerment des entrepreneurs LGBTI+ et leurs communautés à Kinshasa". Ce projet vise à soutenir les initiatives en faveur de la communauté LGBTI+ et créer une image positive de la communauté, ce qui peut favoriser leur inclusion.

Ainsi, à travers cette initiative, nous lançons un appel à projet aux organisations ou réseaux des jeunes entrepreneurs LGBTI+ ou aspirants en entrepreneuriat à soumissionner des microprojets dont les principaux bénéficiaires seraient la communauté LGBT+.

Date limite de dépot: 04 Avril 2022

Les informations complémentaires à cet appel sont données à travers les fichiers présents ci-dessous.

08.03.2022-CANEVAS-MICROPROJETTélécharger
08.03.2022-APPEL-A-PROJET-SJS-1Télécharger

En RDC, 28,1% des congolais sont au chômage, 63% vivent dans la pauvreté. Alors que de nombreux congolais luttent pour satisfaire leurs besoins de base, cette situation présente également de nombreuses opportunités aux entrepreneurs qualifiés.

Se lancer dans une activité génératrice des revenus est devenue une solution de plus d’un tiers de la population congolaise.

Exerçant des activités diverses avec les moyens de bord, entre autre : vente des articles alimentaires, épicerie, articles de mode ou accessoires, commerce en ligne des articles divers, vente des services, etc.

Créer sa propre entreprise est une possibilité qui intéresse des nombreuses personnes et en particulier LGBTI+. Pour certains jeunes de cette communauté, travailler à son propre compte peut être préférable à un emploi où les LGBTI+ souffrent de la stigmatisation et de la discrimination et/ou sont confrontées à des barrières à l’emploi.

Certains préfèrent être indépendants et tandis que d’autres préfèrent travailler à distance, en particulier les personnes transgenres et de genre non conforme qui souffrent de la plus forte discrimination.

Pour répondre aux défis des personnes LGBTI+, Si Jeunesse Savait en tant que structure inclusive, son partenaire Cavaria, et grâce à l'appuie financier de Brussels-Capital Region, se proposent d’implémenter en RDC un projet « Leaving no one behind-empowerment des entrepreneurs LGBTI+ et leur communauté de Kinshasa ». Ce projet vise généralement à améliorer la situation socio-économique de la communauté LGBTI+ vivant à Kinshasa tout en renforçant leur leadership en se consolidant dans un réseau de travail mais également d’encourager les efforts de chacun d’être autonome pour agir en suivant ses perspectives et objectifs entrepreneurial.

Le projet débute à travers une étude pour identifier les priorités, les besoins des jeunes entrepreneurs et aspirants entrepreneurs LGBT+, et ensuite, ces jeunes bénéficieront d’un accompagne en terme de formation, coaching pour accroitre leur business et atteindre leurs objectifs .

[easingslider id="516"]L’année 2014 a été, pour Si Jeunesse Savait (SJS), une année de grandes réalisations.

Par des projets innovants, SJS  a pu renforcer le leadership de ses membres, partenaires, alliées et camarades de lutte dans nos trois axes de travail que sont les droits sexuels et reproductifs (1), les technologies de l’information et de la communication (2), et entrepreneuriat.

Nous avons pu commencer, et cela avec succès, la mise en œuvre notre projet phare connu sous son label PIGA SIMU.

Retenu parmi les 5 projets à financer, au milieu d’une sélection de 300 projets internationaux, PIGA SIMU [i]a reçu le financement du projet ICT4Development de l’Agence suédoise de coopération internationale (SIDA) et cela pour deux ans (2014-2015).

PIGA SIMU qui vise à améliorer la capacité des femmes et des filles à recouvrer la dignité, la valeur de soi, à s’autodéterminer, après avoir subi des violences sexuelles, et s’organiser, en vue de faire un plaidoyer pour une meilleure protection de la part des responsables politiques, nous a demandé deux ans d’efforts pour son élaboration et près de 5 ans de stratégie de levée de fonds pour le voir enfin aboutir.

Sur le plan organisationnel, Si Jeunesse Savait (SJS) a employé 17 personnes dont l’âge moyen est de 25 ans, a travaillé de façon effectif et continue sur trois provinces de la République démocratique du Congo (Kinshasa, Nord kivu et Sud-Kivu), a mis en œuvre 6 projets dont son projet phare connu sous le label PIGA SIMU, a organisé 65 formations et activités au bénéfice de 6621 personnes et a été invité à 22 réunions/échanges/ateliers/conférences.

5 de ces formations/échanges se sont déroulés à l’étranger (Tactical tech boot camp (Allemagne), la célébration de la journée mondiale des droits humains (France), le 20eme anniversaire de l’organisation Le monde selon les femmes (Belgique), le forum africain sur la gouvernance de l’internet (Nigeria), le forum des femmes en marge du sommet de la francophonie (Sénégal)

Nous avons eu le plaisir, au cours de l’année 2014, de commencer à mettre en œuvre notre tout nouveau plan stratégique, adopté en 2013, après un processus qui a duré 4 semaines.

Avec des fonds propres, nous avons mis en place une collaboration avec les principaux groupes LGBT du pays, en ouvrant les activités prévues d’abord pour les minorités sexuelles membres de notre organisation, aux autres membres de la communauté où nous travaillions. Nous avons pu ensuite sécuriser nos premiers financements totalement dédiées aux questions LGBT qui nous ont permis de célébrer pour la première fois à Kinshasa, la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie (IDAHOT) avec des membres de la communauté LGBTI représentants 5 provinces du pays ( Kinshasa, sud kivu, Nord-Kivu, Bandundu, Bas-Congo).

Nous avons également continuée une belle relation avec le programme pour les droits des femmes de l’association pour les progrès des communications (APC) avec qui nous avons continué à faire des formations sur la sécurité en ligne pour que les femmes et les filles continuent à utiliser les technologies de l’information et de la communication pour s’informer, communiquer, apprendre, se divertir et revendiquer plus d’espaces dans les débats publiques.

Nous avons ensemble participé à une recherche sur les remèdes légaux et les politiques clientèles qui peuvent aider les femmes qui sont victimes de violences perpétrées au moyen de ces mêmes technologies de l’information et de la communication (TIC), nous avons organisé des séances de renforcement des capacités sur le plaidoyer pour faire changer les politiques TIC défavorables aux femmes et pour faire comprendre certaines notions notamment celles de la vie privée qui entre en compte lorsqu’il faut juger des abus commis en ligne.

Au cours de l’année 2014, SJS a pu inviter 3 formateurs internationaux (Zimbabwe, Burundi, Belgique) pour renforcer les capacités de notre personnel.

Nous avons tenu à rajeunir notre staff, en ouvrant des postes spécialement dédiés aux moins de 25 ans et en encourageant les jeunes diplômées des universités de Kinshasa à postuler à des stages dans notre organisation.

Nous avons invité plus de 1576 personnes aux 55 évènements que nous avons organisés pour cette année. Nous avons travaillé avec 319 allies, partenaires et camarades de lutte sur 6 projets dont le montant global est de 258.656 USD

Nous espérons que vous prendriez plaisir à lire ce rapport et que nous pourrions toujours compter sur votre soutien pour la suite de notre lutte.

Le changement n’arrive pas tout seul, nous y contribuions tous.

[i] Veut dire littéralement en swahili, langue parlée à l’Est de la RDC et compris à Kinshasa “appelles à partir de ton téléphone ».

Pour lire le rapport, merci de cliquez sur ce lien.

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